Le « made in France » représente 81% de la consommation des ménages. Seulement 19% est donc importée, selon une étude inédite de l'Insee dévoilée mercredi soir.

A l’heure où le « made in France » est un argument marketing de poids auprès des consommateurs de plus en plus sensibles à l’origine des produits, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s’est penché sur ce phénomène de mode. Résultat, pour l'année étudiée, en 2015, il représentait 81% de la consommation des ménages.

Ainsi, seulement, 19% de la consommation était importée. Mais, prévient l’Insee, il ne s’agit que d’une moyenne et il existe « une forte hétérogénéité entre types de produits ». En effet, cette part atteint 87% pour les textiles, les produits de l’industrie de l’habillement ou du cuir et de la chaussure. « Pour d’autres biens, cette part est plus faible : 40% pour la consommation de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac », souligne l’Insee. Sans surprise, ce sont les services (hébergement, restauration, immobilier, administration) qui font l’objet de la consommation la plus intensive en « made in France » (90,6%).

Cette étude dresse aussi le portrait-robot des ménages ayant le plus recours au « made in France » : il s’agit des cols blancs et des retraités. Logique car « leur part des dépenses en logement est élevée, et les cadres consomment davantage de services (loisirs, culture, hôtels-cafés-restaurants) », explique l’Insee.

A l’inverse, ce sont les ouvriers et les agriculteurs qui dépensent le moins en produits « made in France » car une plus grande part de leur budget est dédiée aux denrées alimentaires et aux boissons. Autres enseignements : les plus âgés consomment davantage de produits faits dans l'Hexagone que les jeunes et la consommation « made in France » est plus faible lorsque la taille de la famille est grande. En effet « les familles nombreuses allouent une part plus importante de leur budget aux dépenses d’habillement et plus faible aux dépenses de logement », constate l’Insee.