Assurance maladie, régime de retraite, chômage : les créateurs d'entreprise réclament plus de droits sociaux et de « souplesse du système » pour faire face aux « aléas de leur activité », dans des propositions remises lundi au gouvernement.
« Face aux fluctuations de leur activité, le point commun de tous les témoignages (des entrepreneurs, NDLR) est le sentiment d'un manque de souplesse du système et la difficulté de s'adapter à ces aléas sans mettre l'entreprise en danger », souligne dans un communiqué l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), qui a mené en avril une consultation auprès de 2.000 entrepreneurs qu'elle accompagne (dont la moitié de micro-entrepreneurs). Cette association aide des personnes éloignées du marché de l'emploi et n'ayant pas accès aux crédits bancaires classiques à créer leur entreprise grâce à des microcrédits pouvant atteindre 10.000 euros. Elle leur propose aussi un accompagnement gratuit pour pérenniser leur activité.
Les témoignages recueillis ont mis en évidence le besoin de « mieux indemniser les entrepreneurs en cas de maladie » d'après l'Adie. L'association plaide pour un « accès aux indemnités journalières dès la création de l'entreprise et non pas au terme d'un an » ou encore pour une meilleure information « concernant les droits d'accès à la CMU (Couverture maladie universelle) et à l'ACS (Aide pour une complémentaire santé) » face à la « très faible mobilisation de ces droits ».
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