En 2018, 640 000 voitures ont fait l'objet lors de leur vente d'un malus en raison de leur niveau de pollution. Le montant moyen a atteint 873 euros, selon un rapport de la Cour des comptes.

Pas question pour eux de renoncer à l’achat d’un véhicule très polluant ! Selon le rapport de la Cour des comptes sur le budget 2018, publié la semaine dernière, 640 030 automobilistes, contre 366 347 en 2017, ont dû s'acquitter l’an dernier d'un malus, pour 873 euros en moyenne. « Le marché de l’automobile a été bien plus dynamique que prévu. La part des achats de voitures affectées d’un malus est de 29,9% en 2018 soit une hausse de près de 12 points par rapport à 2017… L’attrait des consommateurs pour des véhicules plus polluants n’est donc manifestement pas jugulé », explique la Cour des comptes.

En effet, les Français raffolent des SUV, qui représentent désormais plus d’un tiers des modèles vendus. En parallèle, les taux de référence à partir desquelles la taxe s’enclenche ont été abaissés. Son exonération est désormais réservée aux véhicules émettant moins de 119 g /km au lieu de 126 en 2017 et 130 de 2014 à 2016. Au-delà, il faut débourser de 35 à 10 500 euros de malus, selon le niveau de pollution de l’automobile.

Résultat, l’an dernier, les recettes récoltées par le malus ont été largement supérieures aux attentes. Elles ont atteint 558,9 millions d’euros, soit 59% de plus qu’en 2017. De quoi financer largement les dépenses engendrées par la prime à la conversion, coup de pouce pour s'offrir un véhicule moins polluant en échange de la mise à la casse de sa vieille voiture. 208 559 personnes en ont profité en 2018 pour un coût global de 377,3 millions d’euros. Le gouvernement espère d’ailleurs cette année faire mieux en mettant 300 000 automobiles hors circuit. Pour cela, il a dopé le montant des aides, qui peut atteindre 5 000 euros pour un ménage non imposable.