Après avoir misé sur le haut de gamme avec la Freebox Delta à 60 euros par mois, Xavier Niel, le fondateur de Free, se prépare à lancer une nouvelle box plus accessible.

Free veut revenir aux fondamentaux. « Après avoir cassé tous les codes du secteur des télécoms en France, nous avons baissé notre garde car nous étions trop sûrs de nous, arrogants et cette mentalité nous a fait commettre des erreurs, nous avons aussi raté des opportunités », a reconnu récemment Xavier Niel, son fondateur, lors de la présentation du plan stratégique « Odyssée 2024 ». Et pour cause, Iliad, la maison-mère de l'opérateur de télécommunications Free, avait annoncé en mars une chute de 18,5% de son bénéfice net en 2018, à 330 millions d'euros. Illustration de ce chiffre décevant : 93 000 abonnés de moins dans l’internet fixe.

Pour rebondir, le groupe a d’abord misé sur le haut de gamme avec sa Freebox Delta, vendue à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires dixit Xavier Niel. « On s’est retrouvé en rupture de stock », affirme le patron du groupe. Le pari semblait pourtant risqué pour l’opérateur qui jusqu’ici s’était fait une réputation avec des prix parmi les plus bas. En effet, cette box très haut débit inclut une enceinte Devialet à 480 euros (ou 10 euros par mois sur 48 mois sans frais, ou en 4 fois sans frais) auxquels il faut ajouter un abonnement de 49,99 euros par mois pour accéder aux nombreux services dont l’abonnement à Netflix. En moyenne, comptez donc 60 euros par mois.

Mais pour toucher davantage de consommateurs, « il faut retrouver un centre de gamme qui soit accessible, transparente, qui fasse rêver, promet Xavier Niel. On veut créer un produit extrêmement disruptif sur le fixe. » Selon le média spécialisé universfreebox.com, le patron de Free, fait certainement allusion à la nouvelle génération de box que l’opérateur expliquait, fin 2018, vouloir lancer « d’ici 1, 2 ou 3 ans. »