Le taux d’épargne des Français est au plus haut, à près de 14% ? Certes, mais il s’agit d’un taux global représentant mal l’effort d’épargne des ménages. Dans les faits, moins de 5% des revenus sont orientés vers des produits d’épargne.

13,99%, très exactement : voici le taux d’épargne des ménages français au 4e trimestre 2018 selon une étude publiée aujourd’hui par la Banque de France. Mais attention : ce taux reste une statistique globale peu représentative de la réalité. Il intègre notamment les flux consacrés à l'achat d'un logement, y compris les échéances de prêts immobiliers. Le « taux d’épargne financière » offre lui une vision plus fine de la capacité d’épargne des ménages, en soustrayant les retraits réalisés sur les produits d'épargne ou les remboursements de crédit.

La méthodologie utilisée par la Banque de France pour calculer ce « taux d’épargne financière » n’est pas la même que l’Insee, mais la finalité est la même : pour simplifier, le taux d’épargne financière représente la part des revenus investie dans les livrets, plans d’épargne et autres produits financiers… ou conservée sur les comptes courants. Ce taux d’épargne financière est en très légère hausse en France à 4,51% au 4e trimestre 2018. En moyenne, les Français mettent donc de côté un peu moins de 5% de l’ensemble de leurs revenus.

Ce taux est relativement stable depuis 2013, même s’il est très ponctuellement repassé au-dessus de 5% fin 2014 et début 2015 selon la Banque de France. L’épargne financière des ménages reste toutefois faible comparée à son niveau de mi-2010 (6,79%). A titre de comparaison, le taux d’épargne financière monte à 7,92% en Allemagne. La France est ainsi au niveau des Etats-Unis (4,83%), mais loin devant l’Italie (1,41%), par exemple.