Afin de remplacer un véhicule trop âgé, pour gagner en confort ou encore en fiabilité sans pour autant sacrifier ses économies, les Français sont nombreux à se tourner vers le marché de l’occasion. Chaque année, entre 4 et 6 millions de voitures d’occasion sont ainsi achetées. Mais comment éviter les fraudes et les arnaques ?

La perspective d’acquérir un véhicule moins cher que sur le marché du neuf et de ne pas subir la décote de la première année motive de nombreux conducteurs à acheter un véhicule d’occasion. Cependant, il est nécessaire de faire preuve de vigilance pour éviter les pièges et les arnaques. Voici quelques conseils pour réussir l’achat de votre voiture d’occasion.

Validez l’adéquation entre le prix de vente et votre budget

Tout achat d’un nouveau véhicule débute par la définition d’un budget à allouer. Si l’entretien (vidange, pneus…) ou des réparations sont à faire, il est important d’en tenir compte en plus de la cote du véhicule. Si vous estimez le prix trop élevé, négociez avec le vendeur eu égard à l’état du véhicule. Un prix trop faible peut sembler, en premier lieu, une bonne affaire. Cependant, les risques d’arnaque sont alors plus élevés : soyez d’autant plus attentif à la régularité des documents fournis et à l’état du véhicule. « Enfin, il faut s’en tenir au montant affiché dans l’annonce et refuser une éventuelle augmentation de prix quelle qu’en soit la raison : certains vendeurs sont de mèche avec un concurrent potentiel qui fait monter le prix pour vous forcer la main ! », avertit l'UFC Que-Choisir.

Soyez attentif à l’état du véhicule

Un véhicule d’occasion a, par définition, déjà été utilisé. Il peut alors avoir été accidenté, avoir subi des transformations, ne pas avoir été correctement entretenu, etc. Pour se prémunir de ces risques, un examen attentif de l’état de la voiture permet d’éviter la plupart de ces problèmes :

  • Carrosserie : y a-t-il des différences de teintes sur la peinture, des accrocs… ?
  • Intérieur du véhicule : quel est l’état des sièges, du sol, des portières, etc. ?
  • Mécanique : plus techniques, ces vérifications peuvent se faire accompagner d’un proche ou d’un garagiste.

Les factures et le carnet d’entretien doivent également être attentivement étudiés. La fréquence des vidanges a-t-elle été respectée ? Des problèmes majeurs sont-ils survenus (embrayage, courroie…) ? Comparez également le kilométrage du véhicule au compteur avec le kilométrage indiqué sur les documents fournis.

Prenez votre temps

Surtout ne vous décidez pas à la va-vite. Il n'existe pas de droit de rétraction pour l'achat d'un véhicule d'occasion, excepté un recours contre un vice caché. Pour l'acquisition d'une auto auprès d'un professionnel, vous pouvez y renoncer durant 14 jours, seulement si l'achat est à crédit ou réalisé à distance. Dans ce contexte, mieux vaut prendre son temps avant de « toper. » L'UFC Que-Choisir recommande de consacrer au moins 30 minutes à l'examen du véhicule et ce en plein jour car « les défauts seront nettement moins visibles » avec de mauvaises conditions de luminosité. Et n'oubliez surtout pas de faire un essai routier pour tester le fonctionnement du moteur, la tenue sur route, le freinage, l'embrayage... : « si le vendeur refuse de passer le volant, il faut chercher une autre occasion », prévient l'UFC.

Vérifiez les documents relatifs au véhicule

Un certain nombre de documents doivent obligatoirement être fournis par le vendeur lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, notamment le procès-verbal du contrôle technique daté de moins de 6 mois pour les voitures de plus de 4 ans ; le certificat de déclaration de cession ; la carte grise originale barrée complétée de la mention « cédé ou vendu le … » + la signature du vendeur (ou des deux vendeurs en cas de co-titularité) ; le certificat de non-gage de moins d’un mois...

Si vous achetez un véhicule chez un professionnel, examinez le bon de commande, de livraison ou la facture. Ce document doit reprendre la date du jour, la date de première mise en circulation, le kilométrage de la voiture, le prix TTC, la date de livraison et le mode de financement (comptant ou à crédit).

N’oubliez pas le code de cession

Les démarches pour l’obtention de la carte grise (désormais certificat d'immatriculation) se font désormais sur internet. Pour cela, le vendeur doit vous transmettre le « code de cession », valable 15 jours, pour mettre le véhicule à votre nom. Pour tous les changements relatifs à la carte grise, rendez-vous sur le portail officiel https ://immatriculation.ants.gouv.fr/. Attention aux faux sites administratifs payants et aux nombreux sites commerciaux qui proposent de réaliser les démarches à votre place moyennant des frais supplémentaires.