La députée LREM Olivia Grégoire estime dimanche à 1,5 milliard d'euros les économies réalisables grâce aux suppressions de niches fiscales des entreprises, afin de financer la baisse de l'impôt sur le revenu promise par Emmanuel Macron.

« Nous pouvons économiser 1,5 milliard d'euros par an », a déclaré la porte-parole du groupe LREM au Journal du Dimanche. « Mais ce n'est qu'une source de financement, les deux autres étant la réduction des dépenses publiques et l'incitation à travailler plus sans changer l'âge légal de départ à la retraite », a-t-elle poursuivi, alors que le gouvernement recherche cinq milliards d'euros pour compenser la réduction de l'impôt sur le revenu annoncée par le chef de l'Etat.

« Il faut étudier les petites niches »

Interrogée sur les niches menacées, Olivia Grégoire a cité « une dizaine de niches qui encouragent à la cession et la reprise d'entreprise » et qui doivent pouvoir être rassemblées. « Dans le domaine de la culture, certaines ne profitent qu'à une douzaine d'acteurs. Elles peuvent être repensées », a-t-elle fait valoir, évoquant aussi le « secteur du capital-risque ou de l'innovation ». « Il faut étudier les petites niches : au moins 11 représentent moins de 15 millions d'euros chacune, et au moins 21 ne peuvent même pas être chiffrées tant elles sont faibles », a-t-elle souligné.

Si le Premier ministre avait indiqué que les allègements de charges (ex CICE) et le crédit d'impôt recherche ne seraient pas concernés, Olivia Grégoire a précisé que les parlementaires planchant sur le sujet excluaient « a priori » de toucher aux taux de TVA réduits ou aux avantages sur le gazole non routier. « La commission des finances fera des propositions fin mai ou début juin au Premier ministre, qui rendra ses arbitrages ensuite », a-t-elle rappelé, alors qu'Emmanuel Macron a chargé le gouvernement de réduire dès l'an prochain les niches fiscales accordées aux entreprises, qui pèsent près de 40 milliards d'euros.

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