L'organisme paritaire Action Logement (ex 1% Logement), qui avait annoncé en janvier un plan d'investissement de 9 milliards d'euros sur quatre ans, en a détaillé les axes mardi, évoquant notamment 1 milliard d'euros pour rénover les salles de bains de certains retraités.

« C'est près de 200.000 salles de bain qui vont être modifiées, où les baignoires vont être transformées en douche » pour éviter les mauvaises chutes par exemple. « Ca peut paraître singulier comme axe politique commun entre les partenaires sociaux et le gouvernement, mais c'est incroyablement important », a expliqué le ministre du Logement Julien Denormandie, présent à la conférence de presse d'Action Logement mardi. « Chaque expérience personnelle témoigne de cette nécessité, de ces craintes que peuvent partager un certain nombre de nos aïeux vis-à-vis des salles de bain », a-t-il expliqué, saluant une « vraie relation de partenariat et surtout de travail » avec Action Logement. Il s'agit concrètement d'une subvention de 5.000 euros à laquelle seraient éligibles à partir de septembre 2019 des anciens salariés modestes, ou des personnes en situation de dépendance par exemple.

Parmi les autres axes d'investissements, 550 millions d'euros sont destinés à la création d'une foncière médico-sociale pour rénover les établissements et soutenir leurs gestionnaires, ce qui devrait toucher 150 à 200 établissements et 11.000 lits, a détaillé le président d'Action Logement Bruno Arcadipane. Un milliard d'euros doit être investi dans l'amélioration de la performance énergétique des logements de salariés, qui doit toucher 50.000 ménages sous la forme d'une subvention de 15.000 à 20.000 euros devant être déployée à partir de septembre 2019.

Transformation de locaux d'activités

En outre 1,2 milliard d'euros ont été prévus pour permettre la transformation de locaux d'activités vacants en logements; 1 milliard pour « la production de logements locatifs intermédiaires pour les classes moyennes » et 1,5 milliard pour l'amélioration de l'habitat dans l'Outre-Mer ; 945 millions d'euros contre la dégradation de l'habitat ancien ; 150 millions d'euros pour favoriser la mobilité ; ou encore 1,520 milliard pour le soutien au logement social, attendu entre fin 2019 et 2022.

Action Logement, qui a signé le plan jeudi à Matignon, doit financer le plan pour partie par des fonds propres, par des subventions et via des levées d'emprunts, notamment « par la dette obligataire pour un peu plus de 6 milliards d'euros », a détaillé Bruno Arbouet, directeur général.