L'assureur mutualiste Macif a vu son bénéfice net chuter de 23% en 2018, son activité d'assurance dommages accusant un repli malgré l'acquisition de nouveaux contrats.

En 2017, le groupe mutualiste caracolait avec un bénéfice au plus haut à 265 millions d'euros selon les normes comptables IFRS adoptées l'an dernier, mais abandonnées pour l'exercice 2018 au profit des normes françaises FGAAP.

Le bénéfice net de l'assureur s'est élevé à 195 millions d'euros contre 252 millions d'euros en 2017 en données retraitées. Ce résultat avait alors été gonflé par une plus-value de 70 millions d'euros liée à la vente des parts de l'assureur dans BPCE Assurances, est-il précisé dans un communiqué. Le chiffre d'affaires de la compagnie d'assurance progresse à peine de 0,8% pour atteindre 6,2 milliards d'euros, soutenu par le dynamisme commercial de l'assurance santé et prévoyance.

Faible collecte sur l'assurance vie en euros

Les revenus du pôle finance et épargne, qui représentent près du tiers du chiffre d'affaires total, ont pour leur part reculé, affectés par une baisse des versements dans les contrats en fonds euros.

La branche assurance dommage, qui produit un peu plus de la moitié des revenus de l'assureur, augmente très légèrement son chiffre d'affaires, tiré par le gain de 142.000 nouveaux contrats.

Prévoyance Aesio Macif

Engagé depuis 2015 dans une vaste réorganisation, Macif souhaite se renforcer en santé/prévoyance notamment au travers de sa coentreprise « Prévoyance Aesio Macif », née du rapprochement avec Aesio initié en 2017.

En 2019, Macif compte bien « faire aboutir le projet de rapprochement avec le groupe Aésio » avec pour objectif de « former, à horizon 2020, un acteur mutualiste de premier plan en France sur les métiers des assurances de biens et de personnes ». L'assureur entend aussi « accompagner la mise en œuvre de son nouveau modèle social », mentionne-t-il.

Un chantier qu'il a amorcé au début de l'année sur fond de grogne syndicale, une centaine de salariés ayant manifesté en février pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail.