Prêt personnel, crédit auto classique, crédits renouvelables : le marché des prêts à la consommation est globalement orienté à la baisse en ce début 2019. Seuls moteurs du marché : le crédit à l’ameublement et la LOA pour les véhicules neufs.

Le crédit à la consommation a bouclé une année 2018 sous le signe de la reprise, comme c’est le cas depuis 4 ans pour les prêts aux particuliers selon les statistiques de l’ASF (1). Mais l’année 2019 montre pour l’heure des signes d’essoufflement : sur trois mois, de décembre à février, l’activité a ralenti de 0,5% par rapport à la même période un an plus tôt. Selon l’ASF, les difficultés du secteur se concentrent toutefois plus sur les mois de décembre (-4,6%) et janvier (-0,2%), avec un léger rebond en février (+3,6% par rapport à février 2018).

Les prêts personnels à nouveau en baisse

Les évolutions sont toutefois extrêmement contrastées selon les types de crédit. Les prêts personnels, qui pèsent plus d’un tiers de la production, s’inscrivent en baisse (-2,3% en février, -3% sur janvier-février) alors qu’il s’agit de l’un des moteurs de l’activité des établissements de crédit de l’ASF depuis 4 ans.

Trois modes de financement maintiennent le secteur à flot en ce début 2019 : le crédit affecté à l’achat de meubles ou d’électroménager (+15,8% en février), le crédit conso pour l'achat d'une voiture d'occasion (+15,1%) et la location avec option d’achat dans son ensemble (+12,4%).

La LOA pour le neuf, le crédit classique pour l’occasion

A l’échelle du marché du crédit conso, la LOA reste une goutte d’eau (607 millions d’euros en février pour un marché de 3,3 milliards d’euros). Cependant, la LOA s’impose de plus en plus clairement comme le mode de financement privilégié pour l’achat de véhicules neufs : ce marché de niche pèse 520 millions d’euros en février, contre 182 millions d’euros pour le crédit « classique » affecté à un achat automobile neuf. « Il y a bien un glissement de l’acquisition d'un véhicule vers les offres locatives c'est ce que viennent chercher les consommateurs aujourd'hui », déclarait Jean-Marie Bellafiore, directeur général délégué de BNP Paribas Personal Finance et vice-président de l'ASF, à l’occasion des résultats annuels 2018 de l’ASF.

Le recours au crédit auto classique reste toutefois privilégié, pour l’heure, pour l’achat de véhicules d’occasion : ce mode de financement pèse encore 357 millions d’euros (+15,1% en février), selon l’ASF, contre 48 millions (+62,3%) pour la LOA.

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(1) L’association française des sociétés financières (ASF) regroupe les établissements spécialisés du financement : sur le crédit à la consommation, ils représentent « 50% de l’encours » et « la majorité des opérations de crédits renouvelables » selon l’ASF.