Confrontée à un brutal ralentissement commercial avec la fin de l'engouement pour les cryptomonnaies, dont le bitcoin, la jeune pousse française Ledger se réorganise. Elle vise désormais des marchés professionnels liés à la blockchain et pourrait réduire ses effectifs d'environ 10%.

Une vingtaine d’emplois menacés, soit 10% de ses effectifs. Ledger, le spécialiste français des portefeuilles sécurisés pour cryptomonnaies destinés aux particuliers, est sur le point de se réorganiser, révèlent Les Echos.

Face à la chute des cours du bitcoin, qui est passé l’an dernier de 14 000 dollars à un peu plus de 5 000 dollars aujourd’hui, le groupe, basé à Vierzon et à Paris, doit réduire la voilure. « Rien n'a encore été arrêté, mais on va se réorganiser notamment en mettant le paquet sur l'ingénierie et le développement des produits. Ledger continue de se développer », explique Eric Larchevêque, le patron de la société.

Diversification obligée

En effet, comme l'expliquent Les Echos, la startup qui a vendu jusqu’ici, dans une centaine de pays, plus d’un million de Nano, un coffre-fort semblable à une clé USB avec un écran, se positionne sur le marché des clients professionnels pour se diversifier, en Asie notamment.

Elle propose depuis l’an dernier, Ledger Vault, une solution de gestion des actifs en cryptomonnaies pour les entreprises et les institutions financières comme les banques ou les hedge funds. « Une quarantaine de clients ont déjà signé », indiquait à l'AFP, au mois de janvier, Pascal Gauthier, le directeur général de Ledger, qui vise également les marchés liés aux objets connectés. Si « les ventes des Vaults sont bonnes », selon Eric Larchevêque, elles ne viennent pas encore compenser la chute de 50%, en 2018 des achats, du Ledger Nano.

« Ledger a grandi très vite et le retournement des marchés des cryptomonnaies a été plus brutal que prévu, donc il faut rectifier le tir », explique un familier de la société.