Le diesel séduit de moins en moins les automobilistes. Fustigé pour ses impacts sur la pollution atmosphérique et sur la santé, les pouvoirs publics ont décidé de le taxer comme l'essence. Résultat, les ventes de véhicules neufs et d'occasions équipés de motorisation au gazole plongent.

L’histoire d’amour entre les Français et le diesel a vraiment du plomb dans l’aile. Début janvier, les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles faisaient déjà état d’un plongeon de 15% des ventes de voitures diesel neuves en 2018. L’an dernier, seuls 39% des véhicules neufs étaient équipés de motorisation au gazole, contre plus de 70% en 2011 !

Le phénomène rattrape désormais le marché de l’occasion, jusqu’ici relativement préservé. Selon les données du groupe AAA Data, dévoilées ce matin par Le Parisien, les ventes de diesels d’occasion ont chuté de 6% entre janvier et décembre 2018. Mouvement inverse pour les achats de véhicules essence qui ont bondi dans le même temps de 6%.

Après avoir été fortement favorisé par les pouvoir publics au sortir de l’après-guerre, grâce à une fiscalité très généreuse, le diesel est désormais pointé du doigt en raison des émissions de particules fines. L’avantage fiscal a lui fondu comme neige au soleil. D’ici 2022, l’exécutif a même prévu que le gazole soit autant taxé que l’essence. Résultat, dans une station-service sur 5, le diesel est même déjà le carburant le plus cher.

Dans ce contexte, le prix des véhicules diesel est bel et bien parti pour diminuer. Selon le spécialiste de la vente en ligne AramisAuto (Groupe PSA) il a même diminué de 15% depuis deux ans. De quoi séduire, selon lui, « les gros rouleurs qui vivent à la campagne ».