La Banque de France a enregistré en 2018 un produit net d'activité en hausse de 13% à 9,2 milliards d'euros, porté par la poursuite des achats de titres décidés par la BCE, permettant le reversement de 5,6 milliards d'euros à l'Etat.

Le résultat ordinaire avant impôt dégagé par la Banque de France a lui progressé de plus de 16% à un peu plus de 7 milliards d'euros contre 6 milliards d'euros en 2017. « Ce sont des résultats solides », s'est félicité François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque centrale française, lors de la présentation du rapport d'activité de l'institution à la presse.

Contribution record jamais atteinte

Outre les achats de titres réalisés dans le cadre de la politique monétaire européenne, la hausse des taux d'intérêt en dollars et la croissance de la demande de monnaie et de billets ont contribué à ces résultats. Sur ce produit dégagé en 2018, 5,6 milliards d'euros seront reversés à l'Etat, une contribution record jamais atteinte, se targue la Banque de France.

La banque centrale, qui a engagé depuis 2016 un plan de transformation courant jusqu'à fin 2020, souligne par ailleurs avoir réduit de 11,5% ses dépenses nettes - soit de 121 millions d'euros - pour atteindre 928 millions d'euros. « Ces chiffres résument bien le gros effort qui est fait par la Banque de France », a déclaré François Villeroy de Galhau, soulignant être en avance de deux ans sur l'objectif de baisse de 10% des dépenses nettes en cinq ans.

Salaire en hausse du gouverneur

Pour l'année 2018, la rémunération brute totale du gouverneur a été de 288.098 euros contre 285.538 euros en 2017, cette progression s'expliquant par la compensation de la hausse de la CSG et l'augmentation de la subvention santé, au même titre que tous les agents de la Banque de France, est-il détaillé dans le rapport.

Interrogé sur la baisse du paiement en espèces, accentuée par la montée du paiement sans contact en France, M. Villeroy de Galhau a affirmé que « la Banque de France n'abandonnera(it) jamais les espèces », non pas pour privilégier un moyen de paiement par rapport à un autre mais car l'institution devait « veiller à ce que les Francais aient égal accès à l'ensemble (des) moyens de paiements ».