Édouard Philippe veut s'attaquer aux « angles morts du pouvoir d'achat » par une série de mesures libéralisant les secteurs de la construction automobile, la santé, le logement ou la banque, a-t-il annoncé mardi devant l'Autorité de la concurrence.
Constatant la hausse des dépenses « contraintes » des ménages, le Premier ministre a estimé que « le temps est venu de résorber quelques uns de ces angles morts du pouvoir d'achat », lors d'un discours marquant le 10e anniversaire de l'Autorité de la concurrence. Ainsi, Edouard Philippe a annoncé que le gouvernement prendrait des mesures dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités (LOM) pour « réduire sensiblement le prix » des pièces détachées automobiles, à commencer par les rétroviseurs, les phares et les vitrages. L'objectif est de permettre aux ménages de faire des économies tout en donnant « un second souffle à des sous traitants industriels », fait valoir Matignon, alors que les constructeurs ont jusque-là l'exclusivité de la production de ces pièces.
Un comparateur de prix du permis de conduire
Le Premier ministre a également indiqué que serait prochainement mis en place un « comparateur du permis de conduire » en ligne afin de pouvoir choisir « de manière éclairée entre des offres ». Cette proposition est issue du rapport de la députée Frédérique Dumas, dont d'autres mesures pourraient être retenues d'ici « début avril » à l'issue du Grand débat, a précisé Matignon.
Dans le domaine du logement, le Premier ministre a également rappelé que le gouvernement allait prendre des sanctions sous forme d'amende de 3 000 à 15 000 euros à l'encontre des syndics qui ne jouent pas le jeu de la mise en concurrence. L'information des co-propriétaires sera aussi améliorée et une obligation de présenter des contrats-types sera créée. Le tarif de certaines prestations pourrait être plafonné, comme « l'état daté » dont le coût médian est de 400 euros, avec de fortes disparités.
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