En février dernier, les banques françaises ont légèrement baissé les taux d'intérêt des crédits immobiliers aux particuliers, selon une étude publiée mardi par l'observatoire Crédit Logement/CSA.

Toutes durées confondues, les taux moyens des prêts du secteur concurrentiel ont atteint 1,44% en février en France, en légère baisse par rapport au mois précédent (1,45%), rapporte dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA. Le premier organisme regroupe comme actionnaires les principales banques françaises, le second est un institut d'études de marché. Les chiffres de l'observatoire s'entendent bruts et ne comprennent par exemple pas l'assurance des prêts, systématiquement demandée par le créancier.

Une situation inédite depuis les années 1970

« Les évolutions qui sont intervenues depuis le printemps 2018 sont (...) remarquables. D'abord, du fait de la stabilité des taux des crédits immobiliers à bas niveau qui se constate depuis près d'une année. Ensuite, en raison de taux d'intérêt réels qui restent négatifs pour le neuvième mois consécutif, décrivant une situation inédite depuis 1974 », relève l'observatoire.

Le crédit immobilier est entré l'an dernier dans une situation historique à plusieurs égards en France. Ses encours totaux ont atteint un niveau sans précédent à plus de 1 000 milliards d'euros, selon les données de la Banque de France, et le taux moyen est tombé sous l'inflation, du jamais vu depuis les années 1970.

Dans le détail, les taux se sont établis le mois dernier à 1,48% pour l'accession dans le neuf et 1,47% dans l'ancien. Concernant la durée des crédits, celle-ci est restée stable par rapport à l'année précédente, à 230 mois en moyenne en février. « Depuis 2013, les durées se sont accrues de 24 mois et jamais les durées des prêts bancaires n'avaient été aussi élevées », explique le communiqué. « La baisse des taux d'intérêt a rendu possible une telle évolution », souligne l'observatoire.