Près de deux mois après le lancement de son partenariat avec les buralistes, Keplerk a annoncé suspendre la commercialisation de bitcoins dans les bureaux de tabac. La société française explique vouloir améliorer son service.

« Un journal, un paquet de chewing gum et un ticket de bitcoin, s’il vous plait ! ». Cette phrase, les buralistes partenaires de Keplerk - une plateforme qui permet de se constituer un portefeuille de cryptomonnaies en ligne – ne l’entendront plus durant les prochaines semaines. Dans un communiqué diffusé sur Facebook le 27 février dernier, Keplerk a en effet annoncé suspendre, jusqu’à fin mars ou début avril, la commercialisation de ses tickets échangeables en bitcoins en bureaux de tabac.

Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2019, la société avait conclu un partenariat avec Bimedia, qui fournit aux buralistes leurs logiciels d’encaissement, leur permettant ainsi de vendre les tickets Keplerk. Cet accord avait alors attiré les foudres des régulateurs. Dans un communiqué commun, l’Autorité des marchés financiers, la Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) avaient, en effet, fait part de leur vive hostilité à ce que tout un chacun puisse acheter des cryptomonnaies, ces actifs hautement spéculatifs.

Mais ce n’est pas pour cette raison que Keplerk a décidé de suspendre ce partenariat commercial. C’est pour se laisser le temps d’optimiser son service, d’améliorer l’expérience client et de préparer son déploiement à l’international, affirme la plateforme. Elle explique que le « déploiement de la version finale du Ticket Keplerk » s’accompagnera « d’une large campagne de communication nationale et internationale ».

Interrogé par Capital, le directeur de la stratégie de Keplerk, Adil Zakhar, admet néanmoins que le lancement « a été précipité à cause des fuites dans la presse en novembre dernier » et que de fait le service « était largement perfectible ». Keplerk souhaite également profiter de ce laps de temps pour obtenir l’agrément d’agent de prestataire de paiement auprès de l’ACPR.