Emmanuel Macron s'est déclaré mardi « plutôt favorable » à faire de la baisse de la fiscalité « une priorité » dans le cadre de la sortie du grand débat.

« J'ai pris dans la campagne de 2017 des engagements de réduire le niveau de fiscalité, ça fera partie des grands choix macroéconomiques de cette sortie de débat », a dit le président au cours d'un débat avec quelque 150 maires et élus du Grand Est à l'Elysée.

« Est-ce qu'il faut aller plus vite, est-ce qu'il faut plus rapidement baisser la fiscalité, quitte à accepter une certaine baisse de dépenses supplémentaire, des ajustements ? Est-ce que la baisse de la fiscalité devient une priorité et avec elle sa simplification ? Moi, je suis très ouvert à cela, plutôt favorable à aller en ce sens », a-t-il ajouté. « En même temps, quand on entend nos concitoyens, ils sont très attachés aux solidarités financées par l'impôt dans notre pays », a souligné le chef de l'Etat.

« Il faut nous lâcher les baskets ! »

Il répondait à une intervention du président du conseil régional du Grand Est, Jean Rottner (LR), selon lequel « nous ne pouvons pas nous contenter d'une mesure mais (il faut) une remise à plat totale de la fiscalité, qu'elle concerne les collectivités et nos concitoyens ».

Depuis le début du grand débat, les ministres multiplient les propositions fiscales, parfois contradictoires, comme sur les niches fiscales ou la participation de tous les Français à l'impôt sur le revenu. Jean Rottner a également appelé Emmanuel Macron à donner plus de marge de manœuvre aux collectivités locales. « Il faut nous lâcher les baskets ! », a-t-il lancé. « Nous comprenons les contrôles, mais nous refusons de plus en plus les contraintes qui s'imposent à nous (...) Les collectivités souhaitent gagner en liberté », selon lui.

Emmanuel Macron lui a répondu qu'il souhaitait accélérer « la déconcentration » de l'Etat. « Je suis à l'écoute des collectivités », a-t-il ajouté, en les appelant à « faire des propositions de réforme ».