En matière d’investissement, les moins de 40 ans se montrent beaucoup plus prudents que leurs aînés, selon une étude du cabinet de conseil Asterès pour la banque privée Neuflize.

Près de 2 millions de Français ont un patrimoine supérieur à 1 million de dollars. En ne prenant en compte que les liquidités qui peuvent être investies (hors résidences principales et les objets d’art notamment), la France ne compte plus que 680 000 millionnaires, dont la fortune moyenne atteint 2,9 millions de dollars. Parmi eux, les trois quarts sont âgés de plus de 50 ans.

Mais les millenials – la génération âgée de moins de 40 ans actuellement– vont rapidement gagner du terrain. Entre 2016 et 2026, la moitié des nouveaux millionnaires français, soit 260 000 personnes, seront des millenials. Et ils contribueront à hauteur de 28% à l’augmentation du patrimoine détenu par les très fortunés, estime le cabinet de conseil Asterès dans une étude réalisée pour la banque privée Neuflize OBC. En 2046, cette génération représentera 91% des millionnaires et détiendra 82% de leur richesse totale.

Les jeunes millionnaires plus conservateurs que leurs parents

Plus jeunes, ces nouveaux millionnaires investissent également leur patrimoine différemment de leurs aînés. Confrontés à la chute des taux d’intérêt, ils se montrent plus concernés par le pilotage de leur épargne que les baby-boomers. 6 millenials sur 10 déclarent ainsi « éprouver un intérêt manifeste pour la gestion de leur portefeuille », contre 49% des plus de 50 ans. D’ailleurs, les jeunes riches sont 58% à mettre le nez quotidiennement dans leur portefeuille, contre environ 1 baby-boomer sur 2.

En matière d’investissement, les moins de 40 ans se montrent en revanche beaucoup plus prudents que la génération précédente. Cela se traduit par une préférence nette pour les actifs liquides, qui composent presque la moitié de leur patrimoine financier, contre 30% seulement chez leurs aînés. Se faisant, les millenials se qualifient à 43% de « conservateurs » en matière d’épargne, contre 31% pour les générations d’après-guerre.

Autre particularité de ces jeunes fortunés, ils sont presque deux fois moins nombreux à faire des dons : 36% des millenials, contre 69% des séniors. En revanche, ils prêtent plus attention à l'activité des entreprises dans lesquelles ils investissent. Un sur 3 déclare ainsi investir davantage dans les entreprises socialement responsables, contre 1 millionnaire sur 4 de plus de 50 ans.