4% des produits alimentaires de grande consommation vont voir leur prix augmenter à partir de vendredi, selon le gouvernement. Une conséquence du relèvement de 10% du seuil de revente à perte.

Des hausses qui ne vont pas passer inaperçues. A partir de vendredi, ça va être la soupe à la grimace dans les rayons. En effet, le relèvement à 10% du seuil de revente à perte (SRP) dans la distribution, issu de la loi Agriculture et Alimentation, entre en vigueur. Ce mécanisme va entraîner une augmentation non négligeable des prix pour 4% des produits alimentaires de grande consommation.

Dans les supermarchés, « 500 produits sur 13 000 » devraient ainsi augmenter le 1er février, alors que dans les hypermarchés, « c'est 800 produits sur 20 000 » qui sont concernés, a reconnu sur franceinfo, mercredi, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume.

Sont concernés, des produits de grande consommation comme le Coca-Cola, le camembert Président, le pastis Ricard ou encore le Nutella. Ils sont utilisés par les distributeurs comme produit d’appel pour attirer les clients dans leurs magasins. Désormais, ils ne pourront plus les vendre à perte ou avec une faible marge. Les produits devront être vendus au minimum 10% plus cher qu'ils ont été achetés.

6% de hausse sur 24 produits de grandes marques

Sur la base des chiffres d’un « distributeur anonyme », Le Parisien a estimé la hausse moyenne à 6% sur une sélection de 24 produits de grandes marques.

« Le surplus de marge dégagé sur les produits concernés, surtout des grandes marques industrielles, est destiné à mieux rémunérer des produits agricoles bruts ou peu transformés, sans faire peser l’effort sur le consommateur », expliquait récemment l'UFC-Que Choisir.

Le gouvernement calcule que cette nouvelle disposition coûtera « en gros cinquante centimes de plus par mois » au consommateur. L'UFC en doute. Elle cite un rapport de l'Autorité de la concurrence selon lequel la hausse du SRP, conjuguée à l’encadrement des promotions entré en vigueur le 1er janvier, pourrait entraîner un surcoût pour les ménages de 10 à 78 euros par an.

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