Le gouvernement a annoncé mercredi la nomination d'un « rapporteur général » chargé de définir les modalités du futur « revenu universel d'activité », promis par Emmanuel Macron pour 2020 dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté.

Cette mission sera confiée au haut fonctionnaire Fabrice Lenglart, qui devra notamment « analyser des scénarios de refonte des prestations et leurs impacts », et formuler des propositions au Premier ministre d'ici la fin de l'année, a précisé dans un communiqué le ministère des Solidarités. L'objectif de cette réforme sera de « rénover en profondeur le système des prestations monétaires versées aux ménages modestes, à travers la création d'un revenu universel d'activité fusionnant le plus grand nombre possible de ces prestations et relevant de la responsabilité de l'Etat », a encore indiqué le ministère. La réflexion sur ces questions doit être alimentée par « une concertation institutionnelle et citoyenne qui sera lancée en avril 2019 », « dans la perspective de la présentation d'un projet de loi en 2020 ».

Une promesse dans le cadre du plan anti-pauvreté

En annonçant cette réforme en septembre dernier, lors de la présentation de son plan anti-pauvreté, le président Emmanuel Macron avait précisé qu'elle devrait « inciter à l'activité », « puisque chaque euro gagné par son travail se traduira par une augmentation du revenu disponible ». Il s'agira de « protéger » celles et ceux « qui n'ont pas ou peu de revenus professionnels », de « lutter contre le non recours aux droits », de garantir une « égalité de traitements aux personnes se trouvant dans des situations équivalentes », et de faire en sorte « que chacun soit accompagné vers l'activité », a par ailleurs précisé mercredi le ministère.

Fabrice Lenglart, diplômé de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique (Ensae), a « acquis plus de 20 ans d'expérience dans le domaine de l'analyse économique et statistique », selon le ministère. Il a travaillé à l'Insee et était jusqu'à mercredi commissaire général adjoint de France Stratégie, un organisme de réflexion rattaché à Matignon. Dans ce cadre, il a eu l'occasion « d'explorer les contours d'une allocation sociale unique, ce qui lui donne une compétence précieuse pour mener à bien ces nouveaux travaux », souligne-t-on de même source.