Le calendrier des privatisations prévues dans le cadre de la loi Pacte « ne changera pas », a assuré lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, estimant que ces cessions d'actifs étaient nécessaires pour financer l'innovation en France.

« Le calendrier des cessions d'actifs ne changera pas. Nous avons besoin de céder des actifs pour financer l'innovation de rupture et permettre à notre pays de rester dans la course aux nouvelles technologies », a déclaré le ministre lors de ses vœux à la presse. « Nous savons tous ici que la France a pris en matière de digitalisation et de robotisation un retard considérable. Il y a urgence à combler ce retard car l'innovation fera les emplois de demain et le succès économique de notre nation », a-t-il ajouté.

Le gouvernement a ouvert la voie – dans le cadre de la loi Pacte – à un vaste programme de cessions d'actifs, dont Aéroports de Paris (ADP), la Française des jeux (FDJ) et Engie, pour alimenter un fonds de 10 milliards consacré à l'innovation. Aucun calendrier n'a été fourni par le gouvernement concernant ces cessions, mais l'Agence des participations de l'Etat (APE) avait indiqué cet automne se « projeter » sur un lancement des opérations « au printemps », à condition que les conditions de marché soient favorables.

La semaine dernière, BFM Business avait cependant fait état d'un possible report des opérations, en raison du retard pris dans l'adoption de la loi Pacte, mais aussi des mauvaises conditions de marché et du contexte politique actuel, marqué par la crise des « gilets jaunes ». Le projet de loi Pacte déjà adopté en première lecture en octobre à l'Assemblée nationale, « reviendra dès le 17 janvier au Sénat », a assuré lundi Bruno Le Maire, se disant confiant sur l'adoption prochaine du texte.