Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a affirmé jeudi qu'il ne jugeait « ni souhaitable, ni probable » que la crise des « gilets jaunes » interrompe les réformes engagées par le président Emmanuel Macron.

« La crise des gilets jaunes a justifié un paquet d'urgence en faveur du pouvoir d'achat », a affirmé le gouverneur lors d'une conférence au Luxembourg, en allusion aux mesures sociales annoncées en décembre par Emmanuel Macron, selon le texte de son discours. Ces différentes mesures, dont le coût est estimé par le gouvernement à 10 milliards d'euros, devraient provoquer un rebond du déficit budgétaire français cette année, entraînant un dépassement de la limite des 3% autorisés en zone euro, à 3,2%.

« Je ne crois ni souhaitable, ni probable, que (cette crise) interrompe l'effort de transformation engagé », a assuré François Villeroy de Galhau, cherchant à rassurer son auditoire sur la volonté de la France de poursuivre ses réformes.

Dans son intervention au « Bridge Forum Dialogue », le gouverneur de la Banque de France a également rappelé que le relèvement attendu des taux d'intérêts par la BCE « n'interviendra pas avant l'été prochain au plus tôt ». Il ainsi écarté le besoin de donner de « nouvelles indications de calendrier ou de quantum d'ici le printemps prochain, où nous affinerons la séquence en fonction des données économiques ». « Clairement, notre politique monétaire restera accommodante aussi longtemps que nécessaire pour atteindre notre objectif d'inflation », a-t-il assuré.