Le paiement d'un impôt dès le premier euro gagné devrait faire partie des thèmes abordés lors du grand débat national, a prédit jeudi le secrétaire d'État en charge de la Fonction publique Olivier Dussopt, jugeant ce sujet « très intéressant ».

« Cela fait partie des débats qui ont été posés, notamment par des parlementaires », a déclaré Olivier Dussopt sur RMC/BFM TV, invité à donner son avis sur une telle mesure.Il a cité la députée de l'Allier Bénédicte Peyrol (LREM) qui « considère que cela permettrait de contribuer à la restauration du lien direct entre le fait d'être contribuable et le fait d'être citoyen », a précisé le secrétaire d'État.

« C'est un débat qui est très intéressant. Je pense qu'il sera ouvert dans le cadre du grand débat » national voulu par Emmanuel Macron en réponse à la crise des « gilets jaunes », a expliqué Olivier Dussopt. « Cela intéresse les Français » qui d'ailleurs « payent déjà les impôts non pas dès le premier revenu mais dès le premier euro dépensé notamment avec la TVA », a-t-il précisé.

« Je ne dis pas qu'il faut le faire » mais « je pense » que le débat « sera ouvert parce que les Français sont férus de justice fiscale et qu'ils peuvent s'interroger (...) sur le lien qu'il y a entre le fait d'attendre de la collectivité publique (...) des services et le fait d'y participer », a-t-il ajouté. « C'est un beau débat citoyen et j'espère qu'il pourra prospérer et qu'il pourra permettre aussi de réfléchir à ce qui fait le lien entre tous les Français et l'État », a insisté Olivier Dussopt.

La fiscalité, un des 4 thèmes retenus

A l'issue d'une période préparatoire, le grand débat national doit débuter formellement mi-janvier et durer jusqu'à début mars. Devant notamment associer les maires, il vise à faire remonter les propositions des citoyens sur quatre thèmes : transition écologique, fiscalité, démocratie et citoyenneté, et réforme de l'État.

Dans une interview au Parisien en décembre, la députée Bénédicte Peyrol avait plaidé pour une remise à plat du système fiscal et pour que « tout le monde paye des impôts, dès le premier euro », en réponse au « ras-le-bol » fiscal des Français.