L'Assemblée nationale a donné son aval à l'exonération élargie de hausse de CSG pour des retraités modestes, dans la nuit de jeudi à vendredi lors de l'examen des mesures d'urgences pour répondre à la crise des « gilets jaunes ». La disposition a été approuvée par 167 voix, aucune contre et 43 abstentions.

La CSG (contribution sociale généralisée) baissera en 2019 pour 5 millions de retraités. Leur taux de prélèvement passera de 8,3% à 6,6%, soit le taux normal en vigueur avant 2018. Ce rétablissement profitera aux célibataires dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 22 580 euros et aux couples en-deçà de 34 636 euros. Le coût de la mesure sera de l'ordre de 1,3 milliard d'euros, selon les calculs du gouvernement. « Nous annulons donc la hausse du taux pour 70% des retraités les plus modestes afin de rendre du pouvoir d'achat aux actifs tout en protégeant (...) ces retraités modestes », a affirmé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Le groupe LR a défendu sans succès des amendements pour que la mesure touche l'ensemble des retraités. Son président Christian Jacob a accusé Emmanuel Macron « de tenter de mentir et de tromper les Français », estimant que tous les retraités visés au départ par les annonces du chef de l'État - « ceux qui touchent moins de 2000 euros par mois » - ne bénéficieraient finalement pas de cette mesure. D'autres amendements LR, pour revenir au taux d'avant 2018, ont été rejetés.

Lire aussi : Smic, prime d'activité, CSG : les réponses du gouvernement aux Gilets jaunes