Le groupe français de solutions de paiement Ingenico, convoité notamment par la banque Natixis, a indiqué lundi qu'il renonçait à toute « opération stratégique » pour se « concentrer sur l'accélération de la performance du groupe », faisant chuter le titre en Bourse.

Ingenico « a décidé de ne pas donner suite aux approches préliminaires dont elle a fait l'objet en vue d'une opération stratégique », et « le conseil d'administration a décidé de mettre fin aux travaux du comité ad hoc », a précisé le groupe dans un communiqué.

Dans un marché européen très fragmenté en cours de consolidation, Ingenico était convoité par plusieurs acquéreurs, dont Natixis, la filiale de financement et d'investissement du groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne.

A 10h25, le titre s'effondrait de 6,24% à 53,80 euros, dans un marché en repli de 0,43%. « L'entreprise ne va pas poursuivre de discussions en réponse aux approches préliminaires qu'il a reçues en vue d'une transaction stratégique », notent les analystes de Bryan Garnier. « Le groupe entend donner la priorité à sa performance et prépare un nouveau plan à moyen terme », avant son assemblée générale annuelle prévue aux alentours de mai 2019, précisent-ils.

Cette décision « confirme notre scénario », selon lequel « le format d'un rapprochement avec Natixis Payments n'est plus pertinent » dans la mesure où « c'était une idée de Philippe Lazare » l'ancien patron d'Ingenico renvoyé fin novembre, ajoutent-ils. Bryan Garnier a maintenu sa recommandation sur le titre à « acheter » et son objectif de cours à 67 euros.