Selon la Banque de France, un consensus a été trouvé entre les banques et les fintechs, à propos des conditions d’accès de ces dernières aux données des comptes bancaires des consommateurs.

Faciliter et sécuriser l’accès des agrégateurs de comptes et autres services d’initiation de paiement aux données bancaires des consommateurs : c’est un des objectifs que s’est fixée la directive révisée sur les services de paiement (DSP2), entrée en vigueur début 2018.

Pour y parvenir, la Commission européenne a demandé aux banques de mettre à disposition des start-ups financières du secteur - citons notamment en France les agrégateurs Bankin’ et Linxo - des interfaces de programmation (ou API). Problème : ces API font l’objet depuis de longs mois d’un bras de fer entre les banques et les fintechs, les secondes craignant que les premières en profitent pour limiter leurs accès aux données bancaires, indispensables à la bonne marche de leurs services.

Lire sur le sujet : Accès aux données bancaires : l'empressement de Bercy inquiète les fintechs

Des « avancées récentes »

Cette querelle semble désormais dépassée. Dans un communiqué publié à l’issue de sa dernière réunion en date, le 12 novembre, le Comité national des paiements scripturaux (CNPS), qui pilote sous l’égide de la Banque de France la stratégie nationale en matière de paiements, s’est félicité des « avancées récentes » sur le sujet. « La mise en place, dès le mois d’avril 2018, d’un groupe de travail dédié sous son égide a permis l’émergence d’un consensus entre les acteurs de la Place, qui tient lieu d’exemple au niveau européen », annonce le CNPS, qui demande désormais à « l’ensemble des parties prenantes » de mettre en œuvre « rapidement ces interfaces, en amont de l’entrée en vigueur de ces exigences au 14 septembre 2019 ».

Une nouvelle stratégie nationale des paiements à venir

Autre annonce à l’issue de la réunion du CNPS, la validation des 3 grands axes d’une nouvelle stratégie nationale des moyens de paiement, à l’horizon 2024. Elle poursuivra ainsi « les travaux de promotion des moyens de paiement dématérialisés et sécurisés au service de l’économie », accélerera « le déploiement des innovations, pour favoriser l’émergence des nouvelles pratiques de paiement » et concourra à « l’ambition européenne d’un approfondissement du marché unique des paiements ». Ses objectifs opérationnels seront dévoilés d’ici la fin de l’année 2018.

Lire aussi : Stratégie nationale des paiements : priorité aux alternatives au chèque