Crédit Agricole SA, holding de tête du groupe bancaire mutualiste, a publié mercredi un bénéfice net pour le troisième trimestre en hausse de 3,2% sur un an, alimenté par la quasi-totalité de ses métiers.

Une bonne surprise sur le bénéfice, une relative déception sur le PNB

De juillet à fin septembre, le bénéfice net a atteint 1,1 milliard d'euros contre 1,07 milliard à fin septembre 2017, a précisé la banque verte dans sa publication financière. Ce résultat est meilleur que ne l'attendaient les analystes du consensus réalisé par le fournisseur de données financières Factset, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice en léger repli à 1,06 milliard d'euros.

De plus, une fois déduits les éléments exceptionnels négatifs et non liés à l'activité bancaire proprement dite, les performances du groupe affichent un visage encore meilleur avec un bond d'un peu plus de 17% du bénéfice net « sous-jacent ». Il s'agit tout simplement du meilleur résultat ajusté pour ce trimestre depuis la crise financière de 2008.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, a quant à lui progressé de 5% sur un an à 4,8 milliards d'euros, faisant cette fois légèrement moins bien que ne l'attendait le consensus Factset.

Progression sur quasiment tous les métiers

« Au troisième trimestre, Crédit Agricole SA a poursuivi son développement dans la ligne du plan à moyen terme, que ce soit par l'intégration réussie des acquisitions récentes ou la croissance organique de tous ses métiers », s'est félicité Philippe Brassac, le directeur général de la banque, cité dans le communiqué. En outre, « les charges restent bien maîtrisées », met en avant le banquier.

Dans le détail, tous les métiers du groupe ont contribué à cette progression, à l'exception du pôle Services financiers spécialisés (crédit-conso, crédit-bail, affacturage, etc.), dont le bénéfice net a stagné sur un an dans un « contexte de marché plus difficile », souligne CASA.

Outre une dynamique commerciale soutenue, notamment dans l'assurance, la gestion d'actifs ou la banque de détail, le groupe a aussi profité d'une nouvelle baisse de son coût du risque, indicateur qui intègre notamment les provisions réalisées pour palier d'éventuels accidents de remboursement sur les crédits accordés par la banque.

Sur les neuf premiers mois de l'année, Crédit Agricole SA a engrangé un bénéfice net de 3,4 milliards d'euros, en progression de 4% sur un an. Toilettée des effets exceptionnels, la hausse atteint 9,5%.