Le groupe bancaire BNP Paribas a réalisé au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 4% à 2,12 milliards d'euros, soutenu par le dynamisme de ses services financiers à l'international qui contraste avec un nouveau tassement de ses activités de marché en Europe.

Ce résultat, publié mardi, s'inscrit dans la lignée des prévisions d'analystes compilées par le fournisseur de données FactSet. Retraité des éléments exceptionnels de la période - soit la plus-value générée par la cession de 30,3% de First Hawaiian Bank, qui compense la hausse des coûts liés à la transformation du groupe - le bénéfice du mastodonte européen ressort stable entre juillet et septembre à 2,04 milliards d'euros. Côté revenus, BNP Paribas affiche également un produit net bancaire quasiment stationnaire (-0,4%) à 10,35 milliards d'euros, légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 10,5 milliards d'euros.

A nouveau, la banque de financement et d'investissement du groupe a essuyé sur ce trimestre une baisse de ses revenus (-3,5% à 2,56 milliards d'euros), affectés par l'atonie des taux sur les marchés européens qui a particulièrement pesé sur son activité de taux, changes et matières premières.

89 000 ouvertures de comptes Nickel

Au niveau de ses marchés domestiques, cet environnement de taux bas a continué de pénaliser les réseaux de banque de détail en France, en Italie et en Belgique qui ont enregistré un nouveau repli de leurs revenus, tempéré par un regain commercial, les crédits et les dépôts progressant nettement dans ces trois pays. Seuls les métiers spécialisés ont tiré leur épingle du jeu avec un chiffre d'affaires en progression, qui profite entre autres du développement de la flotte de véhicules du loueur de longue durée Arval et des 89 000 ouvertures de comptes Nickel.

Présentée comme le moteur de la croissance du groupe, la division des services financiers internationaux - qui rassemble le crédit à la consommation, l'assurance et la banque de détail hors zone euro - augmente nettement ses revenus (+4,3% à 4,1 milliards d'euros) en dépit d'effets de change négatifs.

Plan de transformation : 1 milliard d'euros d'économies depuis 2017

Concernant son plan de transformation à horizon 2020, BNP Paribas indique avoir réalisé environ 1 milliard d'euros d'économies récurrentes cumulées depuis son lancement au début 2017 par rapport à son objectif de 2,7 milliards d'euros à fin 2020. A la fin de cet exercice, le groupe vise 1,1 milliard d'euros d'économies.

Le groupe avait également prévu d'engager 3 milliards d'euros dans sa transformation d'ici 2020. Depuis début 2017, il lui en a coûté 1,57 milliard d'euros sur l'ensemble de ses activités.