Les secteurs bancaire et de l'assurance français s'imposent en Europe, aussi bien en termes d'actifs détenus que de rentabilité, tout en respectant les exigences de solvabilité requises, affirme le régulateur des banques et assurances dans un rapport publié mardi.

« Des comparaisons européennes confirment la bonne situation des groupes bancaires français par rapport à leurs homologues européens », affirme l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui présentait mardi les chiffres clés des secteurs de la banque et de l'assurance en 2017.

A la fin de l'année 2017, la France comptait 12 groupes bancaires importants supervisés par la Banque centrale européenne (BCE) « totalisant 6.770 milliards d'euros d'actifs au plus haut niveau de consolidation, soit 87,8 % du système bancaire français », détaille l'autorité. Au total, sur les 20.803 milliards d'euros d'actifs détenus par l'ensemble des 118 groupes bancaires importants supervisés par la BCE, environ un tiers est concentré en France.

La banque, une spécialité française

Spécificité française, le secteur bancaire est particulièrement consolidé, six grands groupes (BNP Paribas, Société Générale, groupe Crédit Mutuel, BPCE, groupe Crédit Agricole, La Banque Postale) concentrant 83% des 7.709 milliards d'euros d'actifs détenus par les banques françaises, en France et à l'étranger. En termes de revenus, ces six mêmes groupes ont réalisé près de 90% du produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires, en France qui s'est élevé à 152,7 milliards d'euros l'an dernier, en baisse de 3% par rapport à 2016.

De son côté, l'assurance enregistre à fin 2017 un chiffre d'affaires global (primes acquises brutes) à 293 milliards d'euros, en léger recul par rapport à fin 2016 (-1,4 %), indique l'ACPR. Néanmoins, le résultat technique du secteur s'améliore sur la période passant « à 13,3 milliards d'euros contre 12 milliards en 2016, sous l'effet conjugué d'une progression notable des produits financiers et d'une croissance maîtrisée des sinistres et des frais », précise l'autorité, ajoutant que la rentabilité globale demeure préservée.

Par ailleurs, le secteur des assurances « est en cours de concentration », a souligné Patrick Montagner, secrétaire général adjoint de l'ACPR, au cours de la présentation du rapport à la presse. A fin 2017, 741 organismes d'assurance ont été recensés à fin 2017 contre 774 l'année précédente, la disparition de 33 établissements étant survenue, « notamment dans le secteur de la mutualité santé », selon M. Montagner.