Natixis, la filiale cotée d'investissement, de financement et d'assurances du groupe bancaire mutualiste BPCE, a indiqué jeudi envisager un « rapprochement industriel » de ses activités de paiement avec celles du groupe spécialisé Ingenico.

Natixis, qui dit réagir à des informations de presse, « confirme son intérêt à explorer la logique d'un rapprochement industriel de ses activités de paiement avec celles du groupe Ingenico et avoir des discussions préliminaires en cours sur ce sujet », selon son communiqué. Le groupe français Ingenico est connu notamment pour ses terminaux de paiement par carte chez les commerçants. Depuis le début de l'année, le groupe a vu sa valeur baisser après l'annonce de perspectives 2018 peu attractives pour les investisseurs.

Ingenico à l'affût d'acquisitions

Après avoir enregistré un bénéfice net en baisse de 54 millions d'euros sur le premier semestre, le spécialiste du paiement promettait un second semestre plus dynamique lors de la présentation de ses résultats en juillet dernier. Le groupe avait alors indiqué être l'objet de convoitises. « Nous pensons qu'Ingenico est très sous-évalué par le marché et il est assez naturel que la société suscite de l'intérêt », avait ainsi déclaré la directrice financière Nathalie Lomon.

De son côté, Natixis, dont la direction a été renouvelée au premier semestre, avait annoncé lors de la présentation de son nouveau plan stratégique en novembre 2017 être prêt à consacrer jusqu'à un milliard d'euros à d'éventuelles acquisitions d'ici à 2020, afin de se renforcer notamment dans la gestion d'actifs et les services de paiement.

Ingenico se déclarait pour sa part à l'affût de nouvelles acquisitions pour développer son offre auprès des commerçants et des petites et moyennes entreprises. Porté par l'annonce de Natixis,le titre d'Ingenico gagnait 7,92% à 67,88 euros à 09H15 (07H15 GMT) dans un marché en net repli de 1,16%. À l'inverse, le titre de Natixis reculait de 4,19% à 5,39 euros.