La privatisation d'Aéroports de Paris, prévue dans le projet de loi Pacte, se fera « dans un cadre extrêmement régulé » avec la signature d'un « contrat de régulation économique » entre l'Etat et ADP, a dit mercredi la secrétaire d'Etat à l'Economie Delphine Gény-Stephann.

« C'est un objectif important du gouvernement de faire en sorte que la cession d'actifs concernant Aéroports de Paris se passe dans un cadre extrêmement régulé », a déclaré la secrétaire d'Etat sur France TV Info. « L'Etat va signer un contrat de régulation économique avec Aéroports de Paris, qui lui donnera un droit de regard sur l'évolution des redevances aéroportuaires et sur l'évolution des investissements » et cela « quel que soit l'actionnaire », a poursuivi Delphine Gény-Stephann.

Les collectivités d'Ile-de-France s'étaient inquiétées en mars des conséquences d'une privatisation d'une infrastructure stratégique pour la France, craignant un désengagement de l'Etat et de la disparition d'une « rente aéroportuaire importante ». Elles faisaient en particulier le parallèle avec la privatisation des autoroutes aux « effets pernicieux ».

Interrogée sur le fait de savoir si le futur actionnaire d'ADP sera français ou étranger, Delphine Geny-Stephann a déclaré que ce serait « le processus de cession qui en décidera ». Il y aura « là aussi des critères forts en termes d'implication industrielle et d'implication (...) pour la stratégie de l'entreprise », a-t-elle ajouté.

Transparence des salaires dans la loi Pacte

La secrétaire d'Etat a par ailleurs confirmé que la loi Pacte comporterait une disposition sur la transparence des salaires dans les groupes cotés. « Les entreprises cotées publieront un rapport d'équité (salariale) et donc la médiane de leurs salaires », a-t-elle dit.

L'Assemblée nationale a entamé mardi l'examen du projet de loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises). « Nous voulons que l'ensemble de ces mesures (...) donne confiance aux entrepreneurs pour embaucher et c'est évidemment un moteur puissant de croissance », a dit Delphine Gény-Stephann.