Édouard Philippe a assuré mardi que « les mesures pour reconquérir le cœur des Français arriv(ai)ent », appelant les députés LREM à être « fiers » du projet de budget 2019, selon des propos rapportés.

« Nous pouvons être fiers de notre budget » qui est « cohérent » et « profondément En Marche, mixant redressement des comptes publics et investissement dans nos priorités », a déclaré le Premier ministre lors de la réunion du groupe majoritaire, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances et le jour de celui pour la Sécurité sociale. Parmi les priorités, Édouard Philippe a cité le plan pauvreté, le plan hôpital, ou encore le régalien.

« Les mesures pour reconquérir le cœur des Français arrivent avec notamment le pouvoir d'achat qui va fortement être boosté dès ce mois d'octobre », a ajouté le Premier ministre, d'après des participants à cette réunion sous la houlette du nouveau président de groupe Gilles Le Gendre. Selon Aurélien Taché (Val-d'Oise), le message principal du chef du gouvernement était que le budget est « l'élément très structurant de cette rentrée et que quand bien même il ne serait pas spectaculaire, ce qui l'est, c'est d'avoir un budget sincère ».

L'impact de la baisse de la taxe d'habitation

« La suppression des cotisations salariales, de la taxe d'habitation, l'augmentation de la prime d'activité, tout ce qui va faire qu'on va mettre ce 13e mois pour les salariés au Smic, tout ce qui va faire que les retraités qui ont eu à subir une augmentation de CSG vont la voir largement compensée par la taxe d'habitation, se concrétise maintenant », a affirmé le député à l'AFP.

Le deuxième budget du quinquennat Macron, qui sera débattu à l'automne au Parlement, doit permettre aux ménages de voir leurs prélèvements obligatoires baisser de six milliards d'euros, selon le gouvernement. Ce chiffrage est contesté par l'opposition, qui dénonce un « tour de passe-passe », en s'appuyant notamment sur une étude de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) - critiquée par l'exécutif - évaluant les baisses d'impôts à 3,5 milliards.