Suppression de micro-taxes, exonération de certains retraités de la hausse de la CSG... « Nous ne sommes pas des Pères Noël », se défend vendredi Benjamin Griveaux, qui refuse de voir dans ces mesures des « cadeaux fiscaux » et assure que le gouvernement « ne change pas de cap ».

« Nous ne sommes pas des Pères Noël, et je crois que les Français, ils ne sont pas idiots, ils ont arrêté de croire au Père Noël il y a bien longtemps, et c'est ce qu'ils ont exprimé clairement lorsqu'ils ont élu Emmanuel Macron président de la République en 2017 », a déclaré le porte-parole du gouvernement sur LCI. A propos de la suppression d'une vingtaine d'impôts obsolètes et peu rentables dans le cadre du budget 2019, il a fait valoir que « ce n'est pas un cadeau fiscal, c'est une remise à plat, c'est quelque chose de normal car il y a des taxes dont parfois même le sens échappait sans doute à ceux qui les avaient créées ».

« Si ça permet à certains des secteurs de s'alléger de ce montant fiscal pour investir dans l'appareil productif, c'est une excellente nouvelle », a ajouté Benjamin Griveaux.

Geste sur la CSG : « 300 000 à 350 000 personnes »

Le geste fiscal annoncé la veille par le Premier ministre Edouard Philippe pour exempter, à partir de 2019, une partie des retraités de la hausse de la CSG, devrait finalement concerner « 300 000 à 350 000 personnes », a précisé le porte-parole, et il a seulement pour but de corriger « le drame des effets de seuil ».

Benjamin Griveaux a en revanche fermement récusé l'idée d'un changement de cap du gouvernement face une rentrée difficile et les inquiétudes des Français sur leur pouvoir d'achat. « Nous tenons le cap que nous avons fixé depuis le premier jour : cinq points de dette en moins à l'issue du quinquennat, un point d'impôt en moins à l'issue du quinquennat, trois points de dépenses publiques à l'issue du quinquennat », a assuré Benjamin Griveaux. « Nous ne laisserons pas filer les déficits pour que les générations futures aient à payer nos choix », a-t-il promis.