Le nombre de nouveaux Perp a légèrement reculé en 2017 selon les statistiques dévoilées par la fédération des assureurs. Les versements continuent tout de même d’augmenter.

Depuis 2012, le Plan d’épargne retraite populaire (Perp) affichait des chiffres de croissance continus : de 60 000 souscriptions en 2011, le Perp a franchi la barre des 100 000 en 2014 pour atteindre 113 000 ouvertures sur la seule année 2016 selon les statistiques annuelles de la Fédération française de l’assurance (FFA). Cette progression régulière des flux d'ouverture a subi un coup de frein en 2017 : 104 000 ouvertures, soit le même score qu’en 2014.

Est-ce la conséquence des incertitudes concernant le prélèvement à la source en 2017, synonyme « d'année blanche » et donc d'avantage fiscal rogné pour le Perp ? Difficile à dire car l’annonce du report de « l'année blanche » de 2017 à 2018 est intervenue dès juin 2017. C'est donc en cette année 2018 qu'un véritable ralentissement des ouvertures est à craindre.

Lire à ce propos : Perp et prélèvement à la source : une mesure anti-optimisation

Forte hausse des prestations

Le Perp n’est pas en crise pour autant : seul le curseur du nombre de nouveaux plans est retombé. Le nombre de Perp se maintient ainsi à 2,5 millions, et les encours grimpent de 14%, à 18,5 milliards d’euros. Les cotisations – ou versements – continuent elles d’augmenter, à hauteur de 9%, pour atteindre 2,4 milliards d’euros sur l’année 2017.

Par ailleurs, les prestations subissent une forte hausse : +25% à 721 millions d’euros. Les prestations représentent les flux sortants : en capital ou en rente viagère. Cette hausse signifie donc que de plus en plus d’épargnants ont atteint l’âge de la retraite : logique, pour un produit d’épargne créé en 2004.

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