31% des enseignes bancaires européennes a mis la clé sous la porte depuis 2008, selon la Fédération bancaire européenne. Un phénomène de concentration qui n’épargne pas la France.

Comment se portent les banques européennes en 2018 ? Plutôt bien, si l’on en croit les chiffres clés 2018 publiés par la Fédération bancaire européenne (EBF, pour European Banking Federation), organisation qui fédère à l’échelle continentale les syndicats professionnels nationaux.

Pour autant, le secteur continue d’être confronté à un phénomène qui a débuté en 2008, dans le contexte de la crise des subprime : la contraction du nombre de ses enseignes. En 2017, le nombre total des établissements de crédits a encore reculé de 5% en Europe pour atteindre 6 250. C’est 2 275 de moins qu’en 2009, soit une baisse de 31% en 10 ans. L’an passé, ce déclin a plus particulièrement concerné l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie et l’Autriche, alors que le nombre de banques a progressé au Royaume-Uni et en Suède.

Conséquence de cette contraction, qui doit plus à la transformation numérique du secteur qu’à la crise en elle-même : en 2017, 5 900 agences bancaires ont disparu sur le continent, portant leur nombre à 183 000 environ. Depuis 2007, ce sont 50 000 points de vente physiques qui ont fermé boutique, soit une baisse de 21%. Le nombre de personnes travaillant dans le secteur bancaire n’a ainsi jamais été aussi bas depuis 1997, lorsque l’EBF a commencé à suivre cette statistique : 2,74 millions de personnes, soit près de 400 000 de moins qu’en 2009.

422 banques en France

Le phénomène de concentration touche également la France. L’EBF dénombre, à la fin 2017, 422 établissements de crédits dans l’Hexagone, 23 de moins qu’en 2016. Les banques tricolores représente 6,8% du total d’établissements de crédits en Europe, mais près de 20% des actifs.