Un tiers seulement des parents français considèrent que financer les études supérieures de leurs enfants est un investissement rentable pour l'avenir, selon une récente étude.

Année après année, l’étude « Value of Education », réalisée par HSBC en partenariat avec l’institut Ipsos Mori (1), confirme que les parents français sont parmi les moins prévoyants et les plus réticents en matière de financement des études de leurs enfants. Ayant plus rarement qu’ailleurs recours à des fonds de prévoyance spécifiques (6%) ou à l’endettement (10%), ils se retrouvent contraints de mobiliser massivement des revenus destinés aux dépenses du quotidien. Résultat : ils doivent faire des choix en rognant sur les loisirs (45%), les hobbies (37%) ou les vacances (26%). Un autre chiffre témoigne du flou qui entoure le financement de l’éducation des enfants en France : les parents sont 47% à ne pas savoir exactement combien cela leur coûte. C’est beaucoup, beaucoup plus que la moyenne mondiale (28%).

Ce manque de prévoyance semble avant tout culturel, et trouve notamment son origine dans le recours massif en France à l’école publique gratuite. De fait, les Français déclarent en moyenne dépenser un peu plus de 9 000 euros (10 600 dollars US) pour les études supérieures de leurs enfants. C’est 40% de moins que la moyenne mondiale (16 400 dollars). Malgré cela, ils ne sont que 32% (contre 69% en moyenne dans l’ensemble des pays du panel) à considérer que la réalisation d’un cursus d’études supérieures par leurs enfants vaut l’investissement consenti.

Moins de jobs étudiants en France

69% des étudiants français déclarent travailler pour financer leurs études. Le chiffre peut paraître important, mais il est assez nettement inférieur à la moyenne mondiale, selon l’étude HSBC : 89%. Ce sont les étudiants chinois qui remportent la palme du job étudiant : 94% y ont recours. Les Français sont également moins enclins à effectuer du volontariat : 34%, contre 64% en moyenne dans le monde.

(1) Enquête conduite en mars et avril 2018 sur Internet dans 15 pays auprès de 20 000 parents ayant au moins un enfant âgé de moins de 23 ans et de 1 500 étudiants âgés de 18 à 34 ans engagés dans un cursus universitaire, à partir d’échantillons représentatifs à l’échelle nationale.