D’après la société dédiée à la sécurité informatique Kaspersky Lab, les logiciels malveillants ciblant les applications des banques ont atteint « un point historiquement haut » au 2ème trimestre. Les Etats-Unis, la Russie et la Pologne sont les plus touchés.

L’usage des applications mobiles s’est largement diffusé ces dernières années. D’après App Annie, qui veille les données de marché sur ces outils, les Français disposent sur leur smartphone de quelque 90 applis et en utilisent près de 40 chaque mois (1). Conséquence de leur popularité, les interfaces mobiles font l’objet de plus en plus de malversations… Logiciels cachés et fausses applications tentant de subtiliser à l’insu des utilisateurs des données sensibles.

Les applications bancaires, reliées directement aux comptes en banque, sont logiquement en première ligne, souligne Kaspersky Lab. En effet, d’après cette société qui commercialise des antivirus, le nombre de chevaux de Troie bancaires – logiciels malveillants (ou malwares) destinés à voler les identifiants bancaires des clients – a atteint 61 045 sur les 421 000 malwares mobiles identifiés au 2ème trimestre (2). « Le pic le plus haut jusqu’alors datait du 4ème trimestre 2016 et n’atteignait pas 40 000 », illustre Kaspersky Lab.

La France épargnée, les Etats-Unis et la Russie ciblés

Toutefois, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, les hackers ciblent davantage les banques américaines, russes et polonaises. A l’inverse, les établissements français restent à l’abri des logiciels malveillants : seulement 0,1% des attaques détectées au deuxième trimestre ont visé la France. L’une des explications : la législation particulièrement protectrice pour les victimes. Le code monétaire et financier obligeant les banques à rembourser les sommes dérobées, celles-ci sont de fait incitées à concevoir des applications robustes.

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(1) Retrospective 2017, App Annie, février 2018

(2) Menace fantôme : Les chevaux de Troie bancaires mobiles atteignent un point historiquement haut au 2e trimestre 2018, Kaspercky Lab, juillet 2018