Le déficit budgétaire français s'est réduit de 3,4 milliards d'euros en juin par rapport au même mois de 2017, à 58,9 milliards d'euros, a indiqué vendredi le ministère des Comptes publics, attribuant ce recul à « des effets calendaires ».

Les dépenses du budget général ont reculé de 400 millions d'euros à 171,6 milliards, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les prélèvements sur recettes ont également connu une amélioration de 1,2 milliard à 28,3 milliards fin juin, « sous l'effet notamment du remplacement d'une partie de la dotation globale de fonctionnement des collectivités territoriales par le transfert d'une fraction de TVA aux régions depuis le 1er janvier 2018 ». Les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements) se sont améliorées de 800 millions d'euros à 159,4 milliards, a précisé le ministère dans un communiqué.

Baisse des recettes fiscales

En revanche, les recettes fiscales nettes sont inférieures de 3,5 milliards à celles de juin 2017. « Les recettes perçues en juin 2017 au titre de l'impôt de solidarité sur la fortune ne sont pas constatées en 2018 compte tenu de la transformation de cet impôt en impôt sur la fortune immobilière à compter du 1er janvier 2018 », a rappelé Bercy.

Le solde des « comptes spéciaux », utilisé pour des opérations ponctuelles et spécifiques comme la vente d'actions publiques, s'est pour sa part établi à -18,4 milliards d'euros contre -20,9 milliards à fin juin 2017. Cette amélioration est « principalement portée par un décalage calendaire sur les avances à l'Agence de services et de paiement pour la gestion des aides communautaires », a expliqué le ministère, qui rappelle également que deux opérations exceptionnelles sont survenues en 2017 sur les comptes spéciaux et ne seront pas reconduites en 2018. Il s'agit de la reprise du solde du compte de commerce appelé « Soutien financier au commerce extérieur » sur le budget général et de « la recapitalisation des entreprises du secteur de l'énergie ».