Les Européens ont payé 5,20 milliards d’euros en frais bancaires à l’étranger, d’après une étude de Transferwise. 97% de cette somme correspond aux frais de change, selon la fintech spécialisée dans les transferts d’argent internationaux.

En plein chassé-croisé de l’été, voici une étude qui devrait intéresser les vacanciers s’apprêtant à quitter la zone euro. En 2017, les opérations en devises étrangères ont coûté en moyenne 115 euros à un voyageur européen, d’après une étude commandée par la société dédiée aux transferts d’argent en ligne Transferwise (1). Ce chiffre comprend les frais liés aux paiements et retraits par carte, mais aussi les commissions prélevées par les cambistes lorsque le vacancier change ses euros en monnaies locales.

A l’échelle du continent, la facture totale s’élève à 5,2 milliards d’euros sur un an. Selon la fintech, 97% de cette somme, soit 5,05 milliards d’euros, correspond à « des frais cachés ». C’est-à-dire les marges prises sur les taux de change par les banques et les bureaux de change. Ces commissions, difficilement repérables par les consommateurs, viennent s’ajouter aux prix des paiements et des retraits ainsi qu’aux éventuelles surcharges locales prélevées par les établissements qui exploitent les distributeurs de billets.

Les globe-trotters français ne sont pas épargnés par les frais de change. L’année dernière, lors de leur séjour hors zone euro, ils ont réglé 711 millions d’euros en frais bancaires et commissions diverses. Une note qui pourrait être un peu moins salée, estime Transferwise. « Si les banques n’informent pas forcément leur clientèle sur les frais qui leur sont appliqués, les Français semblent peu soucieux de ces questions », souligne ainsi la fintech. Pour arriver à cette conclusion, elle s’appuie sur un précédent sondage qui constatait que moins d’un Français sur 3 se renseigne auprès de sa banque sur les taux de change et les commissions occasionnées par les opérations en devises.

Conseils pour économiser sur les frais bancaires à l’étranger

  • Se renseigner en amont sur les prix des paiements et retraits en dehors de la zone euro ;
  • Privilégier les paiements par carte, les commissions fixes sont généralement plus faibles qu’en cas de retrait ;
  • Retirer de gros montants pour ne pas multiplier les opérations ;
  • Ne pas troquer ses euros en monnaies locales à l’aéroport, les commissions prélevées par les bureaux de change y sont généralement plus onéreuses ;
  • Eventuellement ouvrir un compte dans une néobanque, pour les personnes ayant la fibre digitale : les frais appliqués par les N26, Revolut, Compte-Nickel ou autres C-zam sont plus bas que ceux des banques traditionnelles.

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(1) Etude TransferWise, menée par Consumer Intelligence. Les données sont récoltées pour toutes les devises disponibles, et pour une fourchette de prix qui se base principalement sur les quatre pays de la zone euro (la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne) et hors zone euro (UK, Pologne, Suède et République Tchèque) sur les 3 ou 4 banques principales de chaque pays (en fonction de leur part de marché selon une source officielle). A cela s’ajoute enfin les 3 ou 4 grands fournisseurs de paiement (toujours en fonction de leur part de marché).