La néobanque britannique, qui revendique plus de 2 millions d’utilisateurs en Europe, a signalé à son régulateur de possibles opérations de blanchiment via ses comptes.

La rapidité des services est l’une des promesses phares des néobanques. Et cela vaut également pour l’ouverture de compte. Sur son site, Revolut promet ainsi une souscription « en quelques secondes ». Une rapidité qui peut s’accompagner de quelques difficultés. Et la fintech d’origine britannique vient d’en faire les frais. Il y a quelques mois, elle a indiqué aux autorités britanniques, la National Crime Agency (NCA) et le Financial Conduct Authority (FCA), soupçonner des clients d’utiliser leur compte Revolut pour blanchir de l’argent. Une information révélée par le Financial Times mardi et relayée le jour même par Les Echos.

Interrogé par le média français, un porte-parole de la jeune pousse précise qu’en informant la FCA, elle est allée au-delà de ses obligations. « Nous avons de très bonnes relations avec le régulateur, et avons préféré prendre les devants », a-t-il ainsi déclaré. Compte tenu de sa rapide croissance – Revolut a attiré plus de 2 millions d’utilisateurs en Europe en 3 ans et espère en compter 3 millions d’ici fin 2018 – la néobanque indique vouloir renforcer son pôle « conformité ». Actuellement composé de 80 salariés, celui-ci devrait s’étoffer en fonction des besoins. En parallèle, la société peaufine un logiciel pour industrialiser la traçabilité des comptes. Ce logiciel doit permettre d'évaluer le risque d’une opération et de son émetteur en fonction du montant de la transaction et de sa zone géographique.

Par ailleurs, Revolut nous a précisé qu'après audit, la FCA venait de renouveler sa licence d'établissement de paiement. « S'il y avait eu le moindre souci avec notre compliance [conformité en français, ndlr] cela n'aurait pas été le cas ».

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