Blocage temporaire de la carte bancaire, modification des plafonds ou encore souscription à distance, le groupe BPCE a dévoilé sa feuille de route pour la rentrée 2018 pour ses applications mobiles.

En retard sur le marché de la banque en ligne – le volet bancaire de sa néobanque Fidor reste pour l’heure dans les cartons – le groupe bancaire composé notamment des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne - compte mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard. Objectif : moderniser son application mobile afin d’être au même niveau que les néobanques, selon Yves Tyrode, directeur général en charge du digital, cité par L’Agefi.

Ainsi dès la rentrée 2018, les clients du groupe mutualiste pourront bloquer temporairement leur carte bancaire depuis les applications mobiles de la Caisse d’Epargne (Banxo) et de la Banque Populaire. Par ailleurs, les détenteurs d’un compte chez BPCE pourront aussi s’envoyer des virements instantanés, plafonnés à 15 000 euros. D'après nos informations, le groupe mutualiste prévoit également de lancer en septembre une offre de compte courant mobile, facturée 2 euros par mois et proche de l’offre Eko du Crédit Agricole.

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Un parcours de souscription dématérialisé

Avant la fin de l’année, les clients de BPCE pourront aussi, depuis les applis, modifier le plafond de paiement et de retrait de leur carte bancaire. Ces deux fonctionnalités ont déjà fait leur entrée dans les banques en ligne. Et c’est maintenant aux réseaux traditionnels de les intégrer à leurs espaces clients. De plus, Yves Tyrode promet l’ouverture de compte directement depuis l’application mobile. Une fonctionnalité qui a fait son apparition en France avec l’arrivée de N26 fin 2015. La néobanque allemande a en effet été la première à l’introduire dans l’Hexagone.

Le groupe mutualiste ambitionne également de digitaliser la souscription de crédit immobilier. Il teste en ce moment, notamment dans la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, un service de pré-demande en ligne. Le procédé n’est pas nouveau, les banques en ligne ainsi que quelques banques traditionnelles, dont LCL, proposent également des simulateurs. Mais le directeur général en charge du digital explique que son outil est plus simple d’accès et comporte moins de questions.