Testée grandeur nature depuis le début 2018 par la banque néerlandaise ABN Amro, en partenariat avec MasterCard, la bague de paiement sans contact pourrait faire de l’ombre au mobile comme alternative à la carte bancaire.

Apple Pay, puis Paylib, puis Samsung Pay, en attendant Google Pay : le nombre de solutions de paiement mobile à disposition des Français ne cesse de progresser, et avec lui les opportunités de régler des achats sans contact avec un smartphone. Résultat : le nombre de transactions de ce type a été multiplié par 15 entre 2016 et 2017, pour atteindre 4,4 millions, selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement. Encore (très) modeste, mais prometteur.

Toutefois, les experts s’interrogent : une fois l’attrait de la nouveauté retombé, le paiement mobile a-t-il les atouts pour toucher durablement le grand public ? Certains en doutent, sur la foi notamment de chiffres venus des Etats-Unis. Dans ce pays où de nombreux wallets mobiles sont disponibles d’assez longue date, les usages peinent en effet à décoller, et auraient même tendance à stagner pour le premier d’entre-eux, Apple Pay. Un signe ?

En cause notamment, le faible gain d’usage du mobile par rapport à la carte. S’il est mieux sécurisé grâce à l’utilisation des capteurs biométriques, le smartphone reste toutefois plus encombrant, plus fragile et souvent moins fiable que la bonne vieille CB.

Imperméable, incassable, autonome

Ce n’est pas le cas, en revanche, d’une autre alternative offerte par la généralisation du sans contact : celles des bagues de paiement. Depuis le début de l’année, la banque néerlandaise ABN Amro a entamé un large test (500 clients) de cette technologie aux Pays-Bas, en partenariat avec MasterCard et les sociétés britanniques Digiseq et K Wearables.

La K Ring - c’est son nom - est un anneau en céramique, imperméable et anti-rayures, disponible dans 14 combinaisons de couleurs et totalement autonome : pas de recharge, pas d’appairage avec un mobile. En cas de perte, la K Ring peut être mise hors d’état de marche à distance, via une appli mobile, qui permet également de définir des restrictions d’usage, en montant et en nombre de paiements par jour. A l’intérieur de l’objet, une puce NFC, comme dans une carte bancaire sans contact. Il suffit ainsi de rapprocher l’objet, poing fermé, du terminal de paiement, pour déclencher le paiement. L’intérêt de l’objet saute aux yeux : plus besoin de portefeuille, ni même de poche, pour emporter son moyen de paiement, quand on fait du sport, qu’on va à la plage ou à la piscine, assister à des concerts dans un festival ou qu’on veut prendre le métro.

Anytime en pointe en France

Dans l’immédiat, aucune banque française n’a annoncé de test d’importance sur les bagues de paiement et autres accessoires connectés. Seule la néobanque Anytime s’intéresse de près au phénomène, en intégrant d’ores et déjà à son offre, en partenariat avec MasterCard, un bracelet et un porte-clé dans lesquels on peut insérer une puce dédiée au paiement.

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