Bruno Le Maire a indiqué dimanche qu'il souhaitait ajouter des dispositions sur le plafonnement des frais bancaires pour les foyers modestes dans le plan pauvreté, dont la présentation a été reportée à la rentrée.

« Sur le plan pauvreté, je préfère qu'on prenne quelques semaines de plus et qu'il soit meilleur », a déclaré le ministre de l'Economie aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). « Nous allons par exemple ajouter dans ce plan des dispositions sur le plafonnement des frais bancaires ». « Je pense qu'il est indispensable pour tous les Français modestes que nous parvenions à un vrai plafonnement des frais bancaires pour que personne ne soit en difficulté parce qu'il est obligé de payer des frais bancaires insupportables et trop lourds », a-t-il expliqué.

« discuter avec les associations »

« Mais j'ai besoin d'encore un peu de temps pour discuter avec les associations, pour discuter avec le secteur financier, pour discuter avec les banques, d'un vrai plafonnement efficace des frais bancaires pour les foyers modestes », a ajouté le ministre.

Le report à la rentrée du plan pauvreté, issu d'une concertation lancée en grande pompe fin 2017, avait suscité jeudi la déception d'associations et des critiques sur la « communication désastreuse » du gouvernement.

Mercredi, la ministre des Solidarités Agnès Buzyn a laissé entendre que ce report était aussi lié aux résultats de la Coupe du monde et à la « disponibilité » d'Emmanuel Macron, qui s'est engagé à aller en Russie soutenir les Bleus s'ils arrivent en demi-finale. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué de son côté que ce report avait été décidé par M. Macron pour pouvoir en faire la préparation « la plus fine possible », et précisé que son entrée en vigueur restait prévue pour le 1er janvier 2019.

Mardi dernier, un collectif associant le syndicat CGT Banques Assurances et les associations Familles Rurales, UFC-Que Choisir et Unaf a plaidé pour un plafonnement des frais bancaires pour tous les consommateurs.