Hier, BPCE a annoncé un « projet d’intégration des activités et des équipes du Crédit Foncier » au sein du groupe. Un projet vertement critiqué par l’intersyndicale, qui évoque des salariés « choqués et consternés ».

Dans un communiqué cosigné par des représentants de la CFE-CGC, de la CFDT, de CFTC, SU-SNA et FO, l’intersyndicale dénonce un manque de concertation et d’importants risques pour l’emploi, malgré la teneur rassurante du communiqué diffusé la veille par BPCE sur le devenir des salariés.

« Toutes les options ont-elles vraiment été étudiées, ainsi que leur impact sur l’avenir réservé aux 2 400 salariés ? », interrogent les syndicats du Crédit Foncier dans le communiqué. En ajoutant : « L’intersyndicale en est certaine : la réponse est non. » Malgré la promesse d’une proposition de poste pour tous les salariés au sein de BPCE, ces syndicats estiment ainsi que « 2 200 emplois pourraient être supprimés ».

Les responsables syndicaux co-signataires comptent donc s’opposer à « ce projet dangereux pour l’écosystème immobilier en France » et en appellent à « d’autres solutions » qu’ils estiment encore « possibles ».

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Des courtiers en crédit dans l’expectative

La disparition du Crédit Foncier aura aussi un impact sur l’activité des sociétés de courtage en crédit immobilier. Cette enseigne spécialisée est en effet à la fois un recours pour les foyers à revenus modestes et pour les investisseurs locatifs, comme le souligne le réseau Vousfinancer dans un communiqué diffusé ce mercredi : « Le Crédit Foncier offre des solutions de financement sur durées longues et sans apport à des profils d’emprunteurs qu’aucun autre établissement n’accepterait… », avance Jérome Robin, directeur général de l’enseigne.

La porte-parole de Vousfinancer Sandrine Allonier ajoute elle que le Crédit Foncier est le « leader du financement de l’investissement Pinel avec une part de marché proche de 25% mais aussi du financement des SCPI ». Elle s’interroge donc sur la capacité des grands réseaux bancaires à « prendre le relais » sur ces marchés spécifiques.