Airbnb a signé un partenariat avec le réseau immobilier français Century 21 afin de faciliter les sous-locations à Paris, une collaboration inédite pour la plateforme mondiale de locations temporaires.

Airbnb et Century 21, réseau immobilier qui appartient au promoteur Nexity, ont annoncé dans un communiqué qu'ils allaient « simplifier et faciliter la sous-location de logements ». « C'est la première fois qu'on a un partenariat de cette ampleur avec un agent immobilier, y compris dans le monde », a expliqué mardi à l'AFP Emmanuel Marill, directeur d'Airbnb pour la France. Airbnb et Century 21, réseau immobilier qui appartient au promoteur Nexity, ont annoncé dans un communiqué qu'ils allaient « simplifier et faciliter la sous-location de logements ». La collaboration, qui sera initialement expérimentée à Paris et devrait être étendue aux principales grandes villes de France, prévoit l'exploitation d'un bail spécifique par Century 21.

Une répartition des revenus fixe

Alors que les locataires n'ont pas le droit de sous-louer - sur Airbnb ou ailleurs - leur appartement sans en prévenir le propriétaire, le dispositif nécessitera l'accord de ce dernier. Il établit une répartition fixe des revenus : 70% pour le locataire, 23% pour le propriétaire et 7% pour Century 21, qui gérera les démarches administratives. « En France, on a le deuxième marché après les Etats-Unis », a déclaré M. Marill, expliquant le choix d'un agent français. « En plus, Century 21 a une résonance mondiale. » Qui plus est, au niveau des seules villes, Paris est le premier marché mondial pour Airbnb, qui se trouve régulièrement en délicatesse avec la municipalité.

Comme beaucoup d'autres grandes destinations touristiques, la capitale française multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée illégale. Elle a assigné au printemps en justice Airbnb, ainsi que son concurrent Wimdu, les accusant de ne pas respecter la loi visant à limiter le nombre de locations. Dans leur communiqué commun, Airbnb et Century 21 ont pris le soin de préciser que l'accord ne permettrait la sous-location de logements que jusqu'à la limite légale de 120 jours.

Pas d'hostilité de la Mairie de Paris

« La Mairie de Paris n'a pas d'hostilité de principe à ce bail », a déclaré à l'AFP Ian Brossat (PCF), adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) chargé du logement, à condition que les conditions « indispensables » soient bien respectées (moins de 120 jours de location par an, accord du propriétaire et numéro d'enregistrement).

« J'y serai extrêmement vigilant », a-t-il prévenu, jugeant toutefois que ce type de contrat de sous-location ne constituait pas un « problème pour l'immobilier parisien », contrairement à « la transformation d'appartements en meublés touristiques à l'année ». « Il ne faudrait pas que ce bail conduise à une augmentation des loyers », a tout de même ajouté l'adjoint à la maire de Paris, qui convient que « c'est un risque ». Un risque qu'il pense pouvoir modérer grâce à l'encadrement des loyers, que la Ville compte « réactiver à compter de l'automne, puisque la loi Elan nous le permet ».