La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a affirmé lundi que « le gouvernement n'[était] pas à la remorque de tel ou tel », mais qu'il « écoute » et « prend toutes les bonnes idées ».

« Le gouvernement n'est pas à la remorque de tel ou tel. Il écoute toutes les parties prenantes. Donc on écoute le patronat, les syndicats, les praticiens de terrain » et « on prend toutes les bonnes idées », a déclaré Muriel Pénicaud sur Europe 1.

La ministre réagissait à des déclarations du président du Medef, Pierre Gattaz, assurant au Figaro que son organisation patronale avait « gagné le combat des idées ». « En 2017, les candidats sérieux à la présidence ont repris un grand nombre de nos propositions. En cinq ans, le Medef est devenu incontournable », se félicite Pierre Gattaz, qui quittera ses fonctions le 3 juillet. « On a besoin de tout le monde à bord et notamment pour la lutte contre le chômage. Je suis ravie que le Medef soit content parce qu'on a fait des choses notamment pour les TPE-PME (très petites entreprises, petites et moyennes entreprises) », où se trouvent « la moitié des emplois en France » et où « se créent le plus d'emplois », a ajouté Muriel Pénicaud. « La priorité, c'est quand même les TPE-PME », notamment pour « la réforme de l'apprentissage » et « la formation professionnelle », a-t-elle souligné.

« Un système qui finalement encourage la précarité »

La ministre a par ailleurs confirmé qu'en matière de limitation des contrats courts, le projet de loi « avenir professionnel » prévoit que « si les partenaires sociaux, d'ici la fin de l'année », le « 31 décembre » prochain, « n'ont pas trouvé une solution (...) à ce moment-là, par décret, l'Etat pourra modifier les règles pour les employeurs et les salariés ». « Aujourd'hui, il y a des entreprises qui recourent excessivement aux CDD et intérim et celles qui ont plus de recours aux CDI, dans le même secteur, payent pour les premières », pour « celle qui remettent indéfiniment les demandeurs d'emploi au chômage », a expliqué la ministre. « Aujourd'hui, il y a un système qui finalement encourage la précarité », a-t-elle relevé, en indiquant avoir « vu des usines avec 50% d'intérim ».