Selon une récente étude prospective, l’hégémonie de la carte bancaire sur les paiements du quotidien ne sera pas contestée à court terme, malgré les ambitions d’acteurs non-bancaires dans le domaine.

Quel moyen de paiement dominera le marché en 2022 ? La réponse ne fait pas grand suspense : ce sera encore et toujours la carte bancaire, selon une récente étude de Xerfi-Precepta sur le marché des moyens de paiement alternatifs. « La révolution des moyens de paiement annoncée à maintes reprises depuis le début de la décennie 2010 ne s’est pas concrétisée », estime ainsi Flavien Vottero, directeur d’études, dans un communiqué.

Pourtant, les nouveaux entrants, attirés par la perspective de revenus supplémentaires grâce aux commissions et à la valorisation des données clients, sont nombreux et puissants : géants du numérique (Apple, Google, Samsung, etc.), opérateurs télécom (Orange), pure players (PayPal)… Mais aucune alternative à la carte bancaire, y compris pour le paiement sur le web, n’a encore réussi à s’imposer.

Le smartphone, couteau suisse du consommateur

Les raisons de cette résistance de la carte bancaire ? Les usagers d’abord : ces derniers se montrent très prudents, voire conservateurs, face aux nouveautés, que ce soit les wallets des GAFA ou les monnaies virtuelles du type Bitcoin. La réaction des banques ensuite : ces dernières ont à cœur d’adapter la carte bancaire aux nouveaux usages, en proposant notamment le paiement sans contact, le cryptogramme dynamique et bientôt la biométrie embarquée.

Pour autant, la bataille est loin d’être terminée. « (…) le smartphone s’impose comme la principale porte d’entrée pour consommer des produits et services et les payer, aussi bien dans la sphère physique que digitale », explique Flavien Vottero. « Or ce sont les GAFA et leurs équivalents asiatiques qui ont la main sur le ‘’couteau suisse’’ du consommateur (…). »