Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin s'est dit jeudi « raisonnablement optimiste » sur les prévisions de croissance de 2% dévoilées par le gouvernement en avril, malgré les incertitudes liées au Brexit, à la politique fiscale américaine ou encore à la situation de l'Italie.

« Je suis raisonnablement optimiste », a déclaré le ministre lors de l'émission « Questions d'info » LCP-AFP-Le Point. « Il y a des incertitudes, personne ne peut le nier », a-t-il reconnu, évoquant « le Brexit », « l'Italie », « la politique fiscale de M. Trump » et le « baril de pétrole ». « En même temps ce que nous faisons, et la façon dont le président de la République essaie de pacifier les relations internationales, devrait nous amener au taux de croissance qu'on a prévu dans le projet de loi de finances », a-t-il estimé.

Le gouvernement a révisé à la hausse ses prévisions en avril, tablant sur une croissance de 2% pour 2018 et 1,9% pour 2019, contre 1,7% anticipés auparavant pour ces deux années. « Par ailleurs (...) nous avons prévu des taux d'intérêts plus hauts que ceux qui sont aujourd'hui dans le budget, et donc il se pourrait qu'à la fin de l'année les bonnes et les mauvaises nouvelles s'annulent et donc que nous puissions avoir un budget, comme nous l'avons prévu, modeste et sincère », a-t-il estimé. Est-ce qu'un beau parcours des Bleus au mondial en Russie pourrait aider ? Le ministre s'est montré très prudent : « oui, peut-être, je ne sais pas, sans doute ».

Dans sa nouvelle trajectoire macroéconomique, qui doit être envoyée à la Commission européenne dans le cadre du « programme de stabilité budgétaire », Bercy a par ailleurs révisé à la baisse sa prévision de déficit public à 2,3% du produit intérieur brut en 2018 et 2,4% en 2019, au lieu des 2,8% et 2,9% jusque-là indiqués.