Le patron de La République en marche, Christophe Castaner, a plaidé jeudi au nom du parti présidentiel pour le maintien de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires, alors que cet impôt doit être supprimé totalement d'ici à 2021.

« Je considère que l'on peut maintenir la taxe d'habitation sur les résidences secondaires à condition que l'on maintienne la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales de tous les Français », a déclaré le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement lors de l'Emission politique sur France 2.

« Le maintien de la taxe d'habitation sur la résidence secondaire ne me choque pas et a mon soutien », a-t-il répété, précisant qu'il s'agissait de sa « position de délégué principal de La République en Marche ». « Il n'est pas question pour nous de substituer la taxe d'habitation pour l'ensemble des Français (...) La volonté du gouvernement n'est surtout pas d'alourdir la taxe foncière », a précisé Christophe Castaner, répétant qu'il « n'y aura aucun impot nouveau créé ».

Le gouvernement a assuré mercredi que la suppression complète de la taxe d'habitation interviendrait « au plus tard d'ici à 2021 », promettant une concertation sur les pistes destinées à compenser le manque à gagner pour les collectivités. La fin de cet impôt emblématique, qui représente 34% des ressources fiscales des communes, se fera « sans remise en cause » des objectifs de déficit public, a ajouté Matignon. L'objectif est « que la réforme soit largement financée par des économies budgétaires », a-t-on ajouté de même source.

Le coût total de la mesure pourrait se porter à environ 18 milliards d'euros. En tenant compte de la dynamique de cette taxe, la perte de recettes atteindra 24,6 milliards d'euros en 2020, ont estimé le sénateur LREM Alain Richard et le préfet Dominique Bur, auteurs d'un rapport sur la refonte de la fiscalité locale.