Le crédit à la consommation, qui sort de quatre années consécutives de hausse en France, a encore progressé au premier trimestre, à l'aide notamment d'une reprise des prêts n'étant pas assignés à une utilisation précise, a annoncé mercredi une organisation du secteur.

Le montant cumulé des nouveaux crédits à la consommation, qui avait déjà augmenté de plus de 4% sur l'ensemble de 2017, a progressé de 3,2% au premier trimestre par rapport à la même époque de l'an dernier pour s'établir à un peu plus de 10 milliards d'euros, selon les chiffres de l'Association française des sociétés financières. « La phase de redressement du marché enclenchée depuis 2015 se poursuit », résume l'ASF dans un communiqué.

Reprise des prêts personnels

Parmi les moteurs de la hausse du premier trimestre, les prêts personnels, alloués ponctuellement et sans que l'emprunteur soit forcé de les consacrer à un usage défini, ont progressé de 1,5% après trois trimestres consécutifs de recul. Ils restent les prêts à la consommation les plus courants et représentent un gros tiers des montants.

En revanche, les crédits renouvelables ont poursuivi leur déclin (-0,7%) après avoir déjà baissé l'an dernier. Souvent pointés du doigt dans les situations de surendettement, ils ont vu leur encadrement durci depuis plusieurs années et ne comptent plus aujourd'hui que pour moins d'un quart du crédit à la consommation, contre plus de 40% à la fin des années 2000.

Enfin, une tendance se poursuit : l'essor des locations à option d'achat (LOA), qui bondissent de plus de 15% après avoir gagné plus de 13% l'an dernier. Ces contrats concernent essentiellement l'achat d'automobiles : alors qu'ils concernaient traditionnellement les entreprises, ils connaissent depuis trois ans un succès massif auprès des particuliers.